Domine,
labia mea
aperies, et os meum annuntiabit laudem tuam. |
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Texte de la Vulgate, Cant. VIII, 5. |
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« Sub arbore malo suscitavi te ; ibi corrupta est mater tua, ibi violata est genitrix tua. » |
« Sous le pommier je t’ai réveillé(e) ; là a été corrompue ta mère ; là a été violée celle qui t’a donné le jour. » |
Voyez le récit et l’explication du viol de la Vierge Marie pendant la nuit pascale dans la lettre encyclique « Ecce Lignum », 17 novembre 2011. |
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Louis-Claude Fillion explique de le récit du viol apparemment ne se trouvait pas dans l’ancienne version latine. Deux possibilité explique qu’il se lit aujourd’hui : 1°) Il se trouvait dans l’hébreux et a été effacé de l’hébreux et des Septante. 2°) Il a été ajouté par un copiste qui a transmis le texte qui est a été reçu comme le texte authentique de la Parole de Dieu écrite et qu’on appelle désormais la Vulgate. |
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Commentaire de Louis-Claude
Fillion (1843-1927)
« 5cde. Dans le
texte hébreu actuel, les pronoms sont
tous au masculin ; d’où il suit que ces
lignes auraient été prononcées par
l’Épouse. Mais nous suivons la version syriaque,
les Pères et la plupart des
anciens commentateurs, qui les attribuent à
l’Époux. L’on obtient ainsi un sens
bien préférable. — Sub arbore malo...
Dans l’hébreu, avec un article très
significatif : Sous le pommier ; c.-à-d.
sous ce
pommier. En se
promenant, les Époux mystiques rencontrent un arbre qui leur
rappelle
d’émouvants souvenirs. C’est
là qu’ils
avaient échangé leurs premières
paroles
d’amour (suscitavi
te : je
t’ai éveillée à
l’affection). Cf. II, 3.
— Ibi
corrupta...
Autre souvenir qui se rattachait à ce même arbre.
La
Vulgate doit se
ramener à l’hébreu, qui dit beaucoup
plus
clairement : C’est là que ta
mère t’a enfantée ;
c’est là que
celle qui t’a donné le jour t’a
enfantée.
Les LXX répètent deux fois, et très
exactement, le
verbe ὠδίνησε,
« parturivit »,
comme avait
également lu saint Ambroise dans l’ancienne
traduction
latine. Cet arbre
mystérieux et symbolique, qui avait
été
successivement témoin de la naissance
de la Sulamite et de ses premiers élans d’amour
représente, d’après les
Pères,
la croix rédemptrice, à l’ombre de
laquelle
l’Église est née et s’est
aussitôt
éprise de son divin
libérateur. » |