À
propos du nom de Vénus
Nous rassemblons ici des images
anciennes de pornographie.
Nous conservons le nom de Vénus attribué aux
anciennes représentations de femme
sous leur aspect d’objet sexuel. Nous avons fait ce choix
à la suite de la
lecture de cette remarque judicieuse : « Ce nom
lui fut attribuée fort à propos
puisqu’il s’agit clairement d’un objet
d’adoration :
une femme idéalisée, une
célébration de la sexualité
féminine et de la
fécondité. »
(à propos de la Vénus de Willendorf, Charlotte
Hill et
William Wallace in Erotica,
Anthologie illustré d’art et
littérature, 1992-1994)
Botticelli lui-même a
eu l’idée génialissime de
représenter
le Christ sous l’aspect de Vénus. Ce nom est pour
l’éternité acquis à la
religion chrétienne. L’objet engendreur de la
création est le Christ, le ventre
maternel du monde est l’humanité du Christ,
l’objet source de toute jouissance
pour le monde est le Christ. L’objet de jouissance et
l’objet de fécondité est
le Christ. Le nom de Vénus lui est attribué
à juste titre et c’est à juste
titre que ces Vénus sont des objets d’adoration.
(Plus exactement, ils sont des
objets utiles à
l’adoration, l’adoration
se portant sur l’objet représenté et
non sur la représentation elle-même. Il
est faux de prononcer, sans raison suffisante, une accusation
d’idolâtrie
contre des hommes qui usent d’objets
représentatifs dans leur liturgie. Ce
serait alors recommencer l’erreur iconoclaste. Il faudrait
alors retourner l’accusation
contre le catholicisme.) Dieu est vir et femme tout à la
fois, Il rend fécond
et Il est fécond, Il fait jouir et sait jouir. Si les hommes
l’ont vu tantôt
femme, tantôt vir, jamais ils ne se sont trompés
sur le sexe de Dieu. Dieu
possède les deux sexes, c’est à bon
droit qu’on Lui attribue l’un ou l’autre.
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