Découverte le 18 décembre 1994, en la fête de la Vierge Marie Mère en attente (de l’enfantement) Mater expectationis. Datation des peintures : entre 31 et 35 mille ans avant N.-S. J.-C. Localisation GPS : 44° 23′ 17″ N 4° 24′ 58″ |
La vénus de trouve sur la face d’un pendant (un bloc rocheux qui pend du plafond, comme une bite attachée au bassin) « dans la partie la plus profonde de la salle du Fond » (nous citions la publication archeologie.culture.fr) dans une grotte obscure. Le tout à proximité d’un lieu géologique extraordinaire, un immense trou dans la falaise à travers lequel pénètre une rivière quelque peu serpentesque. |
Les jambes de la femme sont dessinées par deux pattes de deux animaux différents. Il faut comprendre qu’elle est identifiée avec la totalité des animaux représentés dans la grotte. L’artiste veut montrer la puissance féroce de la fécondité du monde qui le contient. Devant la dureté de la vie, l’homme souvent se laisserait abattre mais la violence de la fécondité est plus forte que lui et le rattrape toujours dans son abandon pour lui faire continuer le combat de la vie. À la fois le monde, pris dans son ensemble, est un objet qui conspire à perpétuer la vie, à la fois la femme, prise individuellement, par la séduction du plaisir sexuel, pousse le vir à continuer de désirer vivre malgré le dégout causé par la terrible dureté de la vie. Il faut savoir qu’à la place du doux paysage champêtre, qui d’ailleurs n’a pas toujours été doux pour ses habitants, l’artiste voyait une steppe froide et terrible comme celle de la Russie actuelle. L’exploit artistique de la grotte est l’expression du combat féroce entre l’homme accablé et la violence du désir de vivre. Grâce à cette image nous entrons à plein dans la pensée de l’homme qui l’a posée, rien n’est mystérieux sinon l’étrange désir de Dieu qui s’acharne à nous donner la vie à ce qui s’effondre, à ce qui est épuisé, à ce qui est mort. À l’évidence le désir sexuel est compris comme une force qui pousse à vivre mais il est très insuffisant. Lorsque l’homme est écrasé par la dureté de la vie, le désir ne lui donne pas d’avancer, il est terrassé malgré son désir de continuer. Vient alors une force que seuls les combattants connaissent. Une force mystérieuse qui vient d’on ne sait où, qui nous saisit, nous remet sur nos pied et nous pousse à continuer avec une énergie extraordinaire et toute nouvelle. Cette force étrange est comprise par l’homme qui la subit comme un flot immense de vie qui traverse l’univers. Le poète-théologien voit que cette force est insatiable et sans cesse pousse à la vie ce qui s’effondre, ce qui meurt, il voit que la femme, particulièrement que le sexe de la femme est insatiable d’engendrer, il voit donc dans cette force mystérieuse un sexe de femme qui pousse dans cesse la vie du monde à continuer de vivre. Le poète-théologien contemple de l’intérieur cette force, il contemple l’intérieur de Dieu, ce ventre fécond et puissant jusqu’à donner à l’homme le vertige devant cette puissance. Cette force est l’Esprit Saint qui traverse le monde, phallus engendreur et ventre porteur et expulseur infatigable qui redresse sans cesse la créature qui s’effondre face à la dureté de la vie. Il faut le dire et le redire, il n’y a rien de caché, d’impossible à comprendre dans cette grotte. La religion de l’antiquité n’est pas un objet définitivement inaccessible. On le dit quand on croit que la religion est un objet perdu pour toujours et qui n’existe pas aujourd’hui. Seuls les athées sont perplexes devant les manifestations religieuses lointaines. Les croyants voient la simple évidence : hier, c’est aujourd’hui et aujourd’hui, c’est hier. JESUS CHRISTUS HERI, ET HODIE : IPSE ET IN SAECULA. Et puis c’est tout et celui qui conteste cela est un menteur patenté et un scientifique déserteur. Le rapprochement entre le monde et la femme, qui va jusqu’à l’identification, est d’une parfaite vérité. Le monde est la manifestation de la fécondité divine, tout comme la femme, elle est la splendeur de la vérité. En rendant un culte à la violence du monde, à l’attrait violent de la femme, l’homme rend un culte à la fécondité qui maintient la vie coûte que coûte, elle rend un culte au Dieu fort, elle rend un culte parfait. |