María auxiliátrix

Pinacotheca
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Rogier van der Weyden (1399 ou 1400-1464), 
La Vierge à l’Enfant,
volet gauche du Diptyque de Jean Gros

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Un tableau de Rogier van der Weyden, La Vierge à l’Enfant, volet gauche du Diptyque de Jean Gros (v. 1455-1460) Tournai, Musée des Beaux-Arts. Commentaire enregistré le samedi 10 mars 2012, en la fête de Saint Vivien ; durée : 38 min. (Pour écouter l’enregistrement, cliquer sur le titre ci-dessus.)

 
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Dans le commentaire, le tableau est comparé à la “Scène du Puits” de la grotte de Lascaux.

 

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    Il est fait aussi mention de :

 

• Rogier van der Weyden (1400-1464), Triptyque de la Crucifixion « Triptyque Abegg » (v. 1438-1440), Riggisberg (près de Berne), Abegg-Stiftung.

 

    Voyez en-dessous de l’image du triptyque

• la comparaison avec le deuxième grand taureau de la salle des taureaux de la grotte de Lascaux

• le tableau d’Ambrogio Lorenzetti (v. 1290 1348), La Déploration, v. 1330-1335, Pinacoteca nazionale, Sienne.

Num. XXI « 4 Profecti sunt autem et de monte Hor, per viam quae ducit ad mare Rubrum, ut circumirent terram Edom. Et taedere cœpit populum itineris ac laboris : 5 locutusque contra Deum et Moysen, ait : Cur eduxisti nos de AEgypto, ut moreremur in solitudine ? deest panis, non sunt aquae : anima nostra jam nauseat super cibo isto levissimo. 6 Quam ob rem misit Dominus in populum ignitos serpentes, ad quorum plagas et mortes plurimorum, 7 venerunt ad Moysen, atque dixerunt : Peccavimus, quia locuti sumus contra Dominum et te : ora ut tollat a nobis serpentes. Oravitque Moyses pro populo, 8 et locutus est Dominus ad eum : Fac serpentem aeneum, et pone eum pro signo : qui percussus aspexerit eum, vivet. 9 Fecit ergo Moyses serpentem aeneum, et posuit eum pro signo : quem cum percussi aspicerent, sanabantur. »

« 4. Or, ils partirent aussi du mont Hor par la voie qui conduit à la mer Rouge, pour aller autour de la terre d’Édom. Et le peuple commença à s’ennuyer du chemin et de la fatigue ; 5. Et il parla contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu retirés de l’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? Le pain nous manque, il n’y a pas d’eau ; notre âme a déjà des nausées à cause de cette nourriture très légère. 6. C’est pourquoi le Seigneur envoya contre le peuple des serpents brulants : à cause des blessures et de la mort d’un grand nombre, 7. On vint à Moïse et on dit : Nous avons péché, parce que nous avons parlé contre le Seigneur et contre toi : prie pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple, 8. Et le Seigneur lui dit : Fais un serpent d’airain, et expose-le comme un signe : celui qui ayant été blessé, le regardera, vivra. 9. Moïse fit donc UN SERPENT D’AIRAIN et l’exposa comme un signe : lorsque les blessés le regardaient, ils étaient guéris. »

Ioann. III « 13 Et nemo ascendit in caelum, nisi qui descendit de caelo, Filius hominis, qui est in caelo. 14 Et sicut Moyses exaltavit serpentem in deserto, ita exaltari oportet Filium hominis : 15 ut omnis qui credit in ipsum, non pereat, sed habeat vitam aeternam. 16 Sic enim Deus dilexit mundum, ut Filium suum unigenitum daret : ut omnis qui credit in eum, non pereat, sed habeat vitam aeternam. 17 Non enim misit Deus Filium suum in mundum, ut judicet mundum, sed ut salvetur mundus per ipsum. »

« 13. Car personne n’est monté au ciel que celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. 14. Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé ; 15. Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. 16. Car Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. 17. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »

Ionn. XIX « 33 Ad Jesum autem cum venissent, ut viderunt eum jam mortuum, non fregerunt ejus crura, 34 sed unus militum lancea latus ejus aperuit, et continuo exivit sanguis et aqua. »

« 33. Mais lorsqu’ils vinrent à Jésus, et qu’ils le virent déjà mort, ils ne rompirent point les jambes ; 34. Seulement un des soldats ouvrit son côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. »

• Jean van Eyck (v. 1390-1441), La Crucifixion, Berlin, Staatliche Museen zu Berlin.

 

Luc. I « 76 Et tu puer, propheta Altissimi vocaberis :

« 76. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;

praeibis enim ante faciem Domini parare vias ejus,

car tu marcheras devant la face du Seigneur pour lui préparer ses voies ;

77 ad dandam scientiam salutis plebi ejus  

77. Pour donner au peuple la science du salut,  

in remissionem peccatorum eorum

et pour la rémission de ses péchés,

78 per viscera misericordiae Dei nostri,

78. Par les viscères de la miséricorde de notre Dieu,

in quibus visitavit nos, oriens ex alto : »

dans lesquelles est venu nous visiter le levant d’en haut, »

 

Jan van Eyck et Rogier van der Weyden lisait une version latine qui pouvait être celle que le Concile de Trente a déclarée par la suite authentique (4e session, 8 avril 1546) :

« Insuper eadem sacrosancta synodus considerans non parum utilitatis accedere posse ecclesiae dei si ex omnibus latinis editionibus quae circumferuntur sacrorum librorum quaenam pro authentica habenda sit innotescat: statuit et declarat ut haec ipsa vetus et vulgata editio quae longo tot saeculorum usu in ipsa ecclesia probata est in publicis lectionibus disputationibus praedicationibus et expositionibus pro authentica habeatur et quod nemo illam reiicere quovis praetextu audeat vel praesumat. »

« De plus le même saint Concile a considéré qu’il pourrait être d’une grande utilité pour l’Église de Dieu de savoir, parmi toutes les éditions latines des livres saints qui sont en circulation, celle que l’on doit tenir pour authentique : aussi statue-t-il et déclare-t-il que la vieille édition de la Vulgate, approuvée dans l’Église même par un long usage de tant de siècles, doit être tenue pour authentique dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications, et que personne n’ait l’audace ou la présomption de la rejeter sous quelque prétexte que ce soit. »

Lev. XI « 1 Locutusque est Dominus ad Moysen et Aaron, dicens : 2 Dicite filiis Israël : Haec sunt animalia quae comedere debetis de cunctis animantibus terrae : 3 omne quod habet divisam ungulam, et ruminat in pecoribus, comedetis. 4 Quidquid autem ruminat quidem, et habet ungulam, sed non dividit eam, sicut camelus et cetera, non comedetis illud, et inter immunda reputabitis. 5 Chœrogryllus qui ruminat, ungulamque non dividit, immundus est. 6 Lepus quoque : nam et ipse ruminat, sed ungulam non dividit. 7 Et sus : qui cum ungulam dividat, non ruminat. 8 Horum carnibus non vescemini, nec cadavera contingetis, quia immunda sunt vobis. »

« 1. Le Seigneur parla encore à Moïse et à Aaron, disant : 2. Dites aux enfants d’Israël : Voici les animaux que vous devez manger, d’entre tous les animaux de la terre : 3. Tout ce qui a l’ongle fendu et qui rumine parmi les bêtes, vous en mangerez. 4. Pour tout ce qui rumine et qui a un ongle, mais qui ne l’a pas fendu, comme le chameau et tous les autres, vous n’en mangerez point, et vous le compterez parmi les bêtes impures. 5. Le chérogrylle qui rumine, mais qui n’a point l’ongle fendu, est impur. 6. Le lièvre également ; car il rumine, lui aussi, mais il n’a pas l’ongle fendu. 7. Le pourceau encore, qui quoiqu’il ait l’ongle fendu, ne rumine point. 8. Vous ne mangerez point de la chair de ces bêtes, et vous ne toucherez point leurs corps morts, parce qu’ils sont impurs pour vous. »

 

Cant. IV « 7 Tota pulchra es, amica mea,

« 7. Tu es toute belle, mon amie,

et macula non est in te.

et aucune tache n’est en toi.

8 Veni de Libano, sponsa mea :

8. Viens du Liban, mon épouse,

veni de Libano, veni, coronaberis :

viens du Liban, viens : tu seras couronnée

de capite Amana, de vertice Sanir et Hermon,

du sommet d’Amana, de la cime de Sanir et d’Hermon,

de cubilibus leonum, de montibus pardorum.

des antres des lions, et des montagnes des léopards.

9 Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa ;

9. Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse,

vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum,

tu as blessé mon cœur par l’un de tes yeux

et in uno crine colli tui.

et par un cheveu de ton cou.

10 Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa !

10. Combien belles sont tes mamelles, ma sœur, épouse !

pulchriora sunt ubera tua vino,

tes seins sont plus beaux que le vin ?

et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. »

et l’odeur de tes parfums est au-dessus de tous les aromates. »

 

Voyez aussi la lettre encyclique Les Amants :

*    *    *

17°) Les doigts des mains de la Vierge Marie dessinent les pattes fourchues du bison. Il faut savoir que, dans la Sainte Bible, les pattes fourchues sont un signe de pureté (cf. Lv 11, 3). Le Signe des pattes fourchues s’applique parfaitement à la Vierge Marie, la toute Pure, la Toute Belle (Ct 4, 7), la Pleine de Grâce (Lc 1, 28), l’Immaculée (cf. 6, 8-9 (Hébreu : 9-10) ; Sg 7, 26). Le signe de pureté indiquée précisément sur les pattes du bison rappelle deux passages de la Sainte Bible : l’Épouse du Cantique des cantiques qui s’est lavée les pieds (cf. Ct 5, 3) et le Lavement des pieds des disciples par le Seigneur Jésus à la dernière Cène (cf Jn 13, 5). »

*    *    *

• Jean van Eyck (v. 1390-1441), La Vierge de Lucques, 1435, Francfort, Städelsches Kunstinstitut.

Exod. XIV « 13 Et ait Moyses ad populum : Nolite timere : state, et videte magnalia Domini quae facturus est hodie : AEgyptios enim, quos nunc videtis, nequaquam ultra videbitis usque in sempiternum. 14 Dominus pugnabit pro vobis, et vos tacebitis. »

« 13. Or Moïse répondit au peuple : Ne craignez point, demeurez fermes, et voyez les grandes œuvres du Seigneur qu’il va faire aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez en ce moment, vous ne les verrez plus jamais. 14. Le Seigneur combattra pour vous, et vous serez dans le silence. »

II Cor. III « 17 Dominus autem Spiritus est : ubi autem Spiritus Domini, ibi libertas. 18 Nos vero omnes, revelata facie gloriam Domini speculantes, in eamdem imaginem transformamur a claritate in claritatem, tamquam a Domini Spiritu. »

« 17. Or le Seigneur est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18. Pour nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de clarté en clarté, comme par l’Esprit du Seigneur. »

 

Cant. V  « 4. Dilectus meus misit manum suam per foramen,

« 4. Mon bien-aimé a lancé sa main par le trou,

et venter meus intremuit ad tactum ejus. »

et mon ventre a tremblé à son attouchement. »

 

B. Facio, Liber de viris illustribus, 1454-55 :

« Jan le Gaulois est tenu pour le plus grand peintre de notre temps, savant dans les lettres mais surtout en géométrie et dans les arts qui servent à l’ornement de la peinture... »

Cité par Albert Chatelet, 1969.

 

Jan van Eyck et le texte hébreu de la Sainte Bible :

 

1°) Is 11, 1. Le « tronc » de La Crucifixion (« radice », « racine » dans la Vulgate).

2°) Is 52, 14 « De même que beaucoup ont été dans la stupeur en le voyant, — tant il était défiguré, son aspect n’étant plus celui d’un homme, ni son visage celui des enfants des hommes ». Dans la même Crucifixion, le visage défiguré par la souffrance de notre Seigneur Jésus Christ représente la tête de l’homme-oiseau et du bison de la “Scène du Puits” qui n’est pas en effet « celui des enfants des hommes » (v. la lettre encyclique Les Amants).

3°) Is 6, 1. La robe de La Vierge de Lucques. Hébreu : « le bas, le bas ou l’extrémité de la robe » (c’est le sens du mot en Ex 28, 33-34). L.-Cl. Fillion commentant le Vulgate : « Ea quae sub ipso. Plus clairement dans l’hébreu : ses franges ; c.-à-d. la longue traine de son vêtement royal. » ; Vulgate : « ce qui était sous lui ».

4°) Gn 6, 16. La fenêtre transparente mais fermée de ce même tableau. Dictionnaire de la Bible (1912) : « L’ouverture par laquelle sortit le corbeau avait un treillis ou un transparent, ḥallôn, distinct de ṣôhar, qui pouvait s’ouvrir et se fermer. Gen., VIII, 6. » Jan van Eyck aurait pu peindre une fenêtre ouverte comme dans Les époux Arnolfini, il a choisi délibérément une fenêtre transparente et ressemblant à un treillis.

5°) Ps 86 (Hébreu : 87), 1. Le pilier posé sur un pan de la robe La Vierge dans une église et enroulé par elle. L.-Cl. Fillion : « Le pronom ejus [équivalent de l’adjectif possessif « ses » de « ses fondements »] est au masculin d’après les LXX et l’hébreu ; il se rapporte à Dominus (vers. 2). »

6°) Ct 4, 9. La main de l’enfant Jésus comme un collier autour du cou de La Vierge à la fontaine et le chapelet qui ressemble à un collier. Vulgate : « in uno crine colli tui. », « par un cheveu de ton cou ». L.-Cl. Fillion : « D’après l’hébreu : par un collier (un des colliers) de ton cou. »

 

• Botticelli (1445-1510), La Vierge à l’Enfant avec trois Anges (La Madone du pavillon), v. 1493, Milan, Pinacothèque Ambrosienne.

Gen. II « 22 Et aedificavit Dominus Deus costam, quam tulerat de Adam, in mulierem : et adduxit eam ad Adam. 23 Dixitque Adam : Hoc nunc os ex ossibus meis, et caro de carne mea : haec vocabitur Virago, quoniam de viro sumpta est. 24 Quam ob rem relinquet homo patrem suum, et matrem, et adhaerebit uxori suae : et erunt duo in carne una. 25 Erat autem uterque nudus, Adam scilicet et uxor ejus : et non erubescebant. »

« 22. Puis le Seigneur Dieu forma de la côte qu’il avait tirée d’Adam, une femme, et il l’amena devant Adam. 23. Et Adam dit : Voilà maintenant un os de mes os, et de la chair de ma chair : celle-ci s’appellera femme, parce qu’elle a été tirée d’un homme. 24. C’est pourquoi un homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et ils seront deux dans une seule chair. 25. Or ils étaient nus l’un et l’autre, c’est-à-dire Adam et sa femme, et ils ne rougissaient pas. »

Jérôme Bosch (v. 1450 – 1516), Le jardin des délices (détail : Ève), v. 1503-1504, Madrid, Musée du Prado.

 

Hubert († 1426) et Jan (v. 1390-1441) van Eyck, Le Retable de l’Agneau mystique (détail : Ève), terminé en 1432, Gand, Cathédrale Saint Bavon.

Ioann. XIX « Ad Jesum autem cum venissent, ut viderunt eum jam mortuum, non fregerunt ejus crura, 34 sed unus militum lancea latus ejus aperuit, et continuo exivit sanguis et aqua. 35 Et qui vidit, testimonium perhibuit : et verum est testimonium ejus. Et ille scit quia vera dicit : ut et vos credatis. 36 Facta sunt enim haec ut Scriptura impleretur : Os non comminuetis ex eo. 37 Et iterum alia Scriptura dicit : Videbunt in quem transfixerunt. »

« 33. Mais lorsqu’ils vinrent à Jésus, et qu’ils le virent déjà mort, ils ne rompirent point les jambes ; 34. Seulement un des soldats ouvrit son côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. 35. Et celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai. Et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. 36. Car ces choses ont été faites, afin que s’accomplit l’Écriture : Vous n’en briserez aucun os. 37. Et dans un autre endroit, l’Écriture dit encore : Ils porteront leurs regards sur celui qu’ils ont transpercé. »

 

Zach. XII « 10 Et effundam super domum David

« 10. Et je répandrai sur la maison de David

et super habitatores Jerusalem

et sur les habitants de Jérusalem

spiritum gratiae et precum :

l’esprit de grâce et de prières ;

et aspicient ad me quem confixerunt,

et ils regarderont vers moi, qu’ils ont percé ;

et plangent eum planctu quasi super unigenitum,

et ils le pleureront amèrement, comme un fils unique,

et dolebunt super eum,

et ils s’affligeront à son sujet,

ut doleri solet in morte primogeniti. »

comme on a coutume de s’affliger à la mort du premier-né. »

 

Voyez la lettre encyclique Quid est Homo ? III. 5. La réponse de Dieu à Job contient la doctrine de la pesanteur originelle.

*    *    *

Ici la Tromperie est Admirable, un seul mot est faux : amèrement. C’est la Vérité : nous avons transpercé le Cœur de Dieu mais c’est par son Propre Amour que nous L’avons transpercé, Dieu a été transpercé d’Amour pour nous. Et nous pleurons la Mort de notre Seigneur, mais plus nous pleurons et plus nous jubilons, plus nous découvrons que ce sont des larmes de Joie de se savoir aimé d’un si grand Amour. »

*    *    *

Et IV. 2. La pétrographie :

*    *    *

Matth. XXVI « 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : “Je ne connais pas cet homme !” Et aussitôt un coq chanta. 75 Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : “Avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois.” Et étant sorti, il pleura amèrement. »

 

“Amèrement” : pendant vingt siècles, il a fallu voiler un peu la Vérité, faire une Tromperie d’Amour, ne pas annoncer tout de suite que Pierre pleura de Joie. Il ne fallait pas faire d’une Pierre de Joie, une Pierre d’Achoppement, une Pierre qui fait tomber, un Scandale, alors la Joie de Pierre, la Gratuité, fut voilée de pudeur. Aujourd’hui le Voile est levé par le Seigneur Jésus. »

Voyez encore une fois par perfection de la Vulgate : quel mot dit « amèrement » ? « Amare ». C’est aussi l’infinitif du verbe « aimer » : Saint Pierre pleura « Aimer », d’Amour d’Être Aimer.

*    *    *

Nous avons oublié dans l’enregistrement du parler du voile au-dessus du sein de la Vierge Marie. Il est au milieu du tableau, c’est le personnage principal du tableau : le dévoilement de la Vérité quant à l’Amour du Seigneur Jésus et de sa Douce Mère Immaculée et Bénie.

 

Ps. XXI « 1 In finem, pro susceptione matutina. Psalmus David.

« 1. Pour la fin, pour le secours du matin, psaume de David.

2 Deus, Deus meus, respice in me : quare me dereliquisti ?

2. Dieu, mon Dieu, regardez-moi : pourquoi m’avez-vous délaissé ?

(...) (...)

12 ne discesseris a me,

12. Ne vous éloignez pas de moi :

quoniam tribulatio proxima est,

Parce que la tribulation est proche,

quoniam non est qui adjuvet.

parce qu’il n’y a personne qui me porte secours.

13 Circumdederunt me vituli multi ;

13. De jeunes taureaux en grand nombre m’ont environné ;

tauri pingues obsederunt me.

des taureaux gras m’ont assiégé.

(...) (...)

22 Salva me ex ore leonis,

22. Sauvez-moi de la gueule du lion ;

et a cornibus unicornium humilitatem meam. »

et ma faiblesse des cornes des licornes. »

 

Note : « 22. * Des cornes des licornes, du reém ou bœuf sauvage (décrit dans Job, XXXIX, 9-12), comme le porte le texte original. La Vulgate a traduit le mot reém, tantôt par licorne, tantôt par rhinocéros, mais reém signifie toujours le buffle ou bœuf sauvage. »

 

Nous avons oublié de remarquer que le sein de la femme transperce lui-aussi très réellement le corps de l’enfant quand celle-ci lui donne la tété.

 

Cant. IV « 5 Duo ubera tua sicut duo hinnuli,

« 5. Tes deux mamelles sont comme deux faons

capreae gemelli, qui pascuntur in liliis. »

jumeaux de chèvres qui paissent parmi les lis. »

 

Ioann. XII « 44 Jesus autem clamavit, et dixit : Qui credit in me, non credit in me, sed in eum qui misit me. 45 Et qui videt me, videt eum qui misit me. 46 Ego lux in mundum veni, ut omnis qui credit in me, in tenebris non maneat. »

« 44. Mais Jésus s’écria et dit : Qui croit en moi ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé. 45. Et qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. 46. Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres. »

Ioann. XIV « 9. (…) Philippe, qui videt me, videt et Patrem. Quomodo tu dicis : Ostende nobis Patrem ? »

« 9. (…) Phillipe qui me voit, voit aussi mon Père. Comment dis-tu, toi : Montrez-nous votre Père ? »

  

Commentaire du Jardin des délices de Jérôme Bosch (vidéo de 45 min)

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Loués et bénis soient à jamais les très saints noms
de Jésus, de Marie et de Joseph !


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