Notice
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Jean II François, actif entre 1649 et 1679, mort en 1684, appartenait à une famille de peintres du Puy-en-Velay. pop.culture.gouv.fr. |
Virgo cum infánte |
Jean II François (orig. Puy-en-Velay, † 1684), Vierge à l’enfant, 1661 Felletin, église Sainte-Valérie. 240×154 cm. |
La notice affichée à proximité de l’œuvre. |
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Vierge à l’Enfant ( ?) — 1661 — Jean François II, du Puy-en-Velay — Huile sur toile Classée parmi les Monuments historiques le 04.09.1987 Restaurée en 1987-1990 par la Société ARCOA, Paris Ce tableau est signé et daté, en latin : Joanne Francise - Anidensis In(venit] et fecit 1661. Jean François actif entre 1649 et 1679, mort en 1684, appartenait à une famille d’artistes du Puy-en-Velay (Haute-Loire) dont le membre le plus célèbre reste son frère Guy. Il passa toute son existence dans cette ville comme peintre de tableaux religieux, l’iconographie de cette toile pose de nombreux problèmes. S’il s’agit bien de la Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras, veillés, au sommet du trône très important sur lequel elle est assise, par la colombe du Saint-Esprit, il demeure difficile d’expliquer la présence de l’ancre au premier plan. Cet attribut est, bien sûr, traditionnellement, celui de l’Espérance, vertu dont la présence dans cette scène pourrait facilement s’expliquer si elle n’était unique dans un tel contexte. Une deuxième solution est possible. En effet, dans le vase posé à gauche du siège, se trouvent associés des lys et des roses. Si les premiers évoquent la pureté, les secondes sont souvent associées à sainte Rose de Lima, tertiaire dominicaine née en 1586 au Pérou et morte en 1617, puis béatifiée en 1668 avant d’être canonisée en 1673 ; en tant que sainte patronne du port de Lima, elle est fréquemment représentée avec une ancre comme attribut. Son culte s’était développé avant sa reconnaissance par l’Église, il ne serait pas étonnant que Jean François ait pu la représenter dès 1661. D’autre part, comme pour saint Antoine de Padoue, il n’est pas rare de la voir représentée tenant le Christ dans les bras, comme sur une toile contemporaine d’André Lebré, conservée au musée de Toulouse. Néanmoins, il convient de remarquer que les couleurs de la robe et du manteau du personnage féminin sont ceux traditionnellement associé à la Vierge et qu’elle ne porte pas de couronne ou de rosaire d’épines comme sainte Rose. Quelle que soit l’interprétation de cette scène, elle possède de nombreux éléments inhabituellement associés qui font de ce tableau une œuvre unique. Notons enfin que la découverte d’une inscription sur la toile de doublage a permis d’attester d’une intervention ancienne : restaure par L. G. Malterre 1935. |
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L’image qui a servi de modèle principal |
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Le motif de la pointe dure vers une pointe d’étoffe |
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Une autre occurrence du motif de la pointe vers l’étoffe (voir une liste) : Officium parvum Beatae Mariae
Virginis ad usum Ecclesiae Romanae.
Orig. France, inter 1450 et 1457, Loc. Varsóvia,
National Library of Poland, Rps 8004 f. 38243, f. 68v.
23×16,5 cm. |
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Le motif du vase de fleur |
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« Jésus tient à tenir une fleur d’ancolie qui, par sa couleur rougeâtre, préfigure le sang du Christ et la douleur de la Mère. » (Pinacoteca di Brera) |
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La femme de l’œuvre de Jean II François n’est pas Rose de Lima comme l’ancre peut le faire supposer |
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Pour comparaison. — André Lebré, Rose de Lima, 1651-1700, Toulouse, Musée des Augustin. Provenance ; Église Sainte-Catherine de Sienne |
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Pássio |
Jean II François (orig. Puy-en-Velay, † 1684), La crucifixion avec la vierge Marie, saint Jean et sainte Marie Madeleine, 1663, Le Puy-en-Velay Église Saint-Pierre des Carmes. Oleo, 400x215 cm. Signature : JOANNES FRANCISCUS INV. ET FACIEBAT, 1663 |
Arguménta profána |
Jean II François (orig. Puy-en-Velay, † 1684), Les consuls du puy, 1667, Le Puy-en-Velay, Musée Crozatier. pop.culture.gouv.fr. |