María auxiliátrix


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ABDÍAS

Abdías - Summárium

INTRODUCTION

CHAPITRE UNIQUE

Orgueil des Iduméens. Leur infidélité à l’égard des enfants de Jacob. Vengeance du Seigneur contre les Iduméens. Rétablissement des enfants de Jacob. Étendue de leurs possessions. Jugement exercé par eux sur la maison d’Ésaü. Règne du Seigneur.

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INTRODUCTION

Abdias (le serviteur de Jéhovah), est le quatrième des petits prophètes. Sa prophétie ne nous fait connaitre que son nom. Une tradition le confond avec le pieux Israélite dont il est question dans l’histoire d’Achab et d’Elie, et qui s’appelait aussi Abdias, mais il n’est pas possible de savoir si elle est fondée. Une autre tradition voit en lui un prosélyte Iduméen, sans doute parce qu’il a prophétisé contre l’Idumée, ou bien le troisième capitaine envoyé par Ochozias à Élie, etc. On peut conclure de sa prophétie qu’il était du royaume de Juda ; nous ne pouvons rien affirmer de plus sur sa personne.

Son langage est animé et rapide, abondant en apostrophes et en interrogations ; le style est pur et souvent très poétique.

L’époque d’Abdias est très difficile à déterminer. Les uns le regardent comme le plus ancien des petits prophètes, les autres le font vivre du temps de la captivité. La brièveté de sa prophétie, qui non seulement n’a point de titre, mais ne renferme aucune allusion assez précise, explique ces divergences si considérables entre les savants.

La prophétie d’Abdias ne renferme que 21 versets : c’est l’écrit le plus court de tout l’Ancien Testament. — 1° Il prédit la ruine de l’Idumée, 1-9 ; — 2° à cause de la part coupable qu’elle a prise aux malheurs du peuple de Dieu, 10-16. — 3° Jérusalem au contraire sera sauvée et triomphera d’Ésaü et de tous ses ennemis, 17-21. — Les Iduméens sont le type des faux amis qui, au lieu de soutenir ceux à qui ils devraient porter secours, les abandonnent au jour du malheur. Ils sont aussi la figure des ennemis de l’Église, qui triomphe de ses adversaires par la force du Messie. — La prophétie d’Abdias contre Édom fut accomplie probablement par Nabuchodonosor, quand il traversa ce pays pour envahir l’Égypte ; elle le fut surtout par Jean Hyrcan et par les Nabatéens, qui enlevèrent à jamais aux descendants d’Ésaü leur caractère national.

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ABDÍAS

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CHAPITRE UNIQUE

Orgueil des Iduméens. Leur infidélité à l’égard des enfants de Jacob. Vengeance du Seigneur contre les Iduméens. Rétablissement des enfants de Jacob. Étendue de leurs possessions. Jugement exercé par eux sur la maison d’Ésaü. Règne du Seigneur.

1. Vision d’Abdias.

Voici ce que dit le Seigneur Dieu à Édom :

(Nous avons entendu une nouvelle venant du Seigneur ;

et il a envoyé un messager vers les nations :

Levez-vous, et levons-nous ensemble contre lui pour le combat.)

2. Voici que je t’ai placé très petit parmi les nations,

tu es fort méprisable.

3. L’orgueil de ton cœur t’a élevé,

toi habitant dans les fentes des rochers,

exaltant ton trône ;

toi qui dis dans ton cœur :

Qui me fera descendre à terre ?

4. Si tu t’élèves comme l’aigle,

et que parmi les astres tu poses ton nid,

je t’en ferai descendre, dit le Seigneur.

5. Si des voleurs, si des brigands

étaient entrés chez toi durant la nuit,

comment aurais-tu gardé le silence ?

N’auraient-ils pas volé ce qui leur suffisait ?

Si des vendangeurs étaient entrés chez toi,

est-ce qu’ils ne t’auraient pas laissé au moins une grappe de raisin ?

6. Comment les ennemis ont-ils fouillé Ésaü,

fureté dans ce qu’il avait de caché ?

7. Ils t’ont éconduit jusqu’à la frontière ;

tous tes alliés se sont joués de toi ;

les hommes qui vivaient en paix avec toi ont prévalu contre toi ;

ceux qui mangent ton pain dresseront des embuches sous tes pas ;

il n’y a pas de prudence en lui.

8. N’est-ce pas en ce jour-là, dit le Seigneur,

que je perdrai les sages de l’Idumée

et bannirai la prudence de la montagne d’Ésaü ?

9. Et ils craindront, tes braves du midi,

que l’homme de la montagne d’Ésaü ne périsse.

10. À cause de tes meurtres

et à cause de ton iniquité contre Jacob ton frère,

la confusion te couvrira, et tu périras pour jamais.

11. Au jour que tu t’élevais contre lui,

quand des ennemis se rendaient maitres de son armée,

et que des étrangers entraient dans ses portes,

et que sur Jérusalem ils jetaient le sort,

toi aussi tu étais comme l’un d’entre eux.

12. Et tu ne mépriseras pas ton frère en son jour malheureux,

au jour de son exil,

et tu ne te réjouiras pas sur les fils de Juda

au jour de leur ruine ;

et tu ne parleras pas orgueilleusement

au jour de l’angoisse.

13. Et tu n’entreras pas dans la porte de mon peuple

au jour de leur ruine ;

et tu ne les mépriseras pas, toi non plus, au milieu de ses maux,

au jour de sa désolation ;

et tu ne seras pas envoyé contre son armée

au jour de sa désolation.

14. Et tu ne te tiendras pas dans les carrefours,

afin de tuer ceux qui fuiront,

et tu n’enfermeras pas les restes de ses habitants

au jour de la tribulation.

15. Parce que le jour du Seigneur est près d’éclater sur toutes les nations ;

comme tu as fait, il te sera fait ;

ce que tu leur as fait, il le fera retomber sur ta tête.

16. Car comme vous avez bu sur ma montagne sainte,

toutes les nations boiront sans discontinuer ;

et elles boiront, elles avaleront,

et elles seront comme si elles n’étaient point.

17. Mais sur la montagne de Sion sera le salut et elle sera sainte :

la maison de Jacob possèdera ceux qui l’avaient possédée.

18. Et la maison de Jacob sera un feu,

et la maison de Joseph une flamme,

et la maison d’Ésaü une paille ;

et ils l’embraseront, et ils la dévoreront,

et il n’y aura pas de restes de la maison d’Ésaü,

parce que le Seigneur a parlé.

19. Et ceux qui sont au midi hériteront de la montagne d’Ésaü ;

et ceux qui sont dans les plaines assujettiront les Philistins ;

et ils possèderont la contrée d’Ephraïm et la contrée de Samarie,

et Benjamin possèdera Galaad.

20. Et les exilés de cette armée des enfants d’Israël

possèderont tous les lieux des Chananéens jusqu’à Sarepta ;

et les exilés de Jérusalem, qui sont sur le Bosphore,

possèderont les cités du midi.

21. Et les libérateurs monteront sur la montagne de Sion pour juger la montagne d’Ésaü ;

et le règne sera au Seigneur.

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CHAP. I. 1. Jer. XLIX, 14. — 8. Is. XXIX, 14 ; I Cor. I, 19. — 10. Gen. XXVII, 41.

 

1. Dit. Le complément de ce verbe ne se trouvant qu’au vers. 2, nous avons mis, comme Martini entre des crochets, les mots nous avons entendu, etc. ; mots qui se lisent d’ailleurs dans Jer. XLIX, 14. — À Édom, ou touchant Édom ; c’est-à-dire, l’Idumée. — Nous, prophètes. Outre Abdias, Isaïe (XXXIV), Jérémie (XLIX, 7-22), Ézéchiel (XXV, 12-14), et l’auteur du Ps. CXXXVI, 7, ont prophétisé contre Édom.

3. * Habitant dans les fentes des rochers. Les habitants de Pétra, capitale de l’Idumée, avaient des demeures taillées dans le roc.

6. Ésaü, qui s’appelait aussi Édom (Gen. XXV, 25, 30), est mis ici pour ses descendants, les Iduméens. Dans ce verset et le suivant les verbes sont au passé, quoiqu’ils expriment des évènements futurs. Cet énallage de temps est très usité dans le style des prophètes.

14. Carrefours. C’est par ce mot, d’ailleurs conforme à l’hébreu, que saint Jérôme explique lui-même le latin exitibus de la Vulgate.

16. Toutes les nations, etc. Compar. Jer. XXV, 15 et suiv. ; XLIX, 12.

17. Elle sera sainte ; par le temple qui y sera rebâti. — Ceux qui l’avaient possédée ; les Iduméens, les Moabites, les Ammonites et les Philistins.

18. La maison de Jacob, etc. Après leur retour de Babylone, les Juifs furent comme un feu pour la maison d’Ésaü, ou les Iduméens auxquels ils firent souvent la guerre. Cela peut donc regarder les expéditions des Machabées contre les Iduméens (I Mach. V, 3), mais ce ne fut que longtemps après que la maison d’Ésaü fut entièrement éteinte.

19. Galaad ; c’est-à-dire, le pays au-delà du Jourdain. — * Dans les plaines de la Sephela. Voir la note sur Judic. XV, 5.

20. Des enfants d’Israël ; des Israélites des dix tribus. — Les Chananéens sont mis ici pour les Phéniciens, parce que ces derniers étaient Chananéens d’origine. — Sarepta ; ville du territoire de Sidon. — * Bosphore ; en hébreu : Sepharad. L’identification de ce pays est fort incertaine. Les inscriptions perses mentionnent un pays appelé Sparad ou Sparda qui est assez vraisemblablement celui dont il est question ici. Il parait désigner la Lydie dont Sardes était la capitale.

21. Les libérateurs (salvatores), c’est-à-dire, suivant la plupart, les Machabées et les princes asmonéens, mais dans un sens plus élevé, c’est Jésus-Christ que cette prophétie concerne. — Le règne, etc. ; promesse qui n’aura son parfait accomplissement qu’au dernier jour, où, toute puissance étant détruite, Dieu seul règnera sur ses saints et avec ses saints dans l’éternité (I Cor. XV, 24 ; Apoc. XI, 15).

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