Notice sur la grotte de Lascaux |
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Grotte de Lascaux, Montignac, Dordogne (24), France. https://archeologie.culture.fr/lascaux/fr Remarque : il nous semble que, pour l’étude détaillée, le site internet de la Grotte de Lascaux est plus pratique en mode « accessibilité ». On choisit le mode « accessibilité » en cliquant en bas à gauche des pages. Les peintures sont datées de 15 000 ans environ avant Notre-Seigneur Jésus-Christ. |
La “Scène du Puits” |
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La surface de la paroi sur laquelle la peinture est dessinée n’est pas plane. Il en résulte que la forme de l’image varie beaucoup suivant le point d’observation. Cette photographie a la particularité de correspondre exactement avec les tableaux de Jan van Eyck (v. 1390-1441), Rogier van der Weyden (1400-1464). C’est vraiment grâce à la providence que nous avons commencé de travailler avec elle. Avec une image déformée nous n’aurions peut-être pas obtenu une telle exactitude des superpositions (voir : Jan van Eyck, Roger van der Weyden). Cela reste cependant à vérifier, nous n’avons pas encore étudié à propos des ces deux tableaux les superpositions possibles à partir d’autres photographies. |
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Photographie : Hinz, dans Préhistoire de l’art occidental, André Leroi-Gourhan, Éditions d’art Lucien Mazenod, 1971. |
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Une photographie du Dictionnaire de Lascaux, Brigitte et Gilles Delluc, 2008. |
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La photographie de Hinz éclaircie pour faciliter la lecture et le relevage. |
Le calque réalisé le 23 juin 2011 à partir de la photographie ci-dessus. Il manque le bas de la pointe du piquet. |
Les calques préparés pour les superpositions |
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Ci-dessous nous proposons les autres calques que nous utilisons. |
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noir contour avec la transparence |
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D’après Hinz prolongé, calque du 26-02-2012, |
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noir contour |
noir plein |
D’après Laborie, 1er trimestre 2012, photographie modifiée |
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dégradé de gris |
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D’après Laborie, calque du 26-02-2012 |
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noir contour |
noir contour |
D’après une photographie du Dictionnaire de Lascaux avec ajout de l’arrière du rhinocéros, calque du 2012-07-13 |
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noir contour |
noir plein |
La photographie du Dictionnaire de Lascaux (calque gris) se superpose presque exactement avec celle de Laborie (calque noir). |
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D’après Vertut, calque de décembre 2012 |
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noir contour |
noir plein |
D’après Aujoulat, calque du 26-02-2012 |
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D’après Aujoulat, calque du 26-02-2012, noir contour |
D’après Aujoulat, calque du 26-02-2012, noir plein |
Les trois photographies suivantes et leur légende sont extraites de l’article : L’homme de Lascaux, totem vertical, Dr H. Seuntjens, Bulletin de la Société préhistorique française, 1955, Vol. 52, n° 7, pp. 422-425. |
Une petite phrase amusante« Lascaux n’est pas français, cette grotte émotionne l’humanité entière. Je n’ai pas conscience de venir en parler ici en étranger : je constate que, comme l’abbé Breuil l’a vue le premier, avec tous les droits de la vision personnelle, ainsi tout le monde la voit en Belgique et je la verrais moi-même, quatorze ans plus tard, sans quelques circonstances fortuites. » Lorsqu’il écrit ceci, il y a déjà plus de cinq siècles, autour des années 1410-1420, qu’un de ses illustres compatriotes, Jan van Eyck, a découvert le secret de Lascaux. |
Quelques concordances bibliques |
Les poils du fanon |
Adam et Eva. —
Hubert († Gent, 1426) et Jan (c. 1390 – Brugge,
1441), Altáris
tábula ab Agno mýstico - FR. Le
Retable de l’Agneau mystique,
perfectum in 1432, Gent, Sint-Baafskathedraal FR Cathédrale
Saint Bavon. Oleo
in ligno, 375×520 cm. —
Closer
to
Van Eyck. — Pag. óperum Van
Eyck.
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La prière de l’homme-oiseau agressé |
Ps. XXI, 2, 12,
22. |
La déchirure des entrailles |
L’homme-oiseau placé entre deux figures animales |
Célébration de la passion du Seigneur, trait après la 1re lecture, Début du cantique d’Habacuc selon les Septante (Habac. II, 2). Considerávi ópera tua, et expávi. In médio duórum animálium innotescéris. Κατενόησα τὰ ἔργα σου καὶ ἐξέστην. ἐν μέσῳ δύο ζῴων γνωσθήσῃ. J’ai considéré vos œuvres, et je me suis extasié. Entre deux animaux vous vous manifesterez. |
Jan van Eyck (c.
1390 – Brugge, 1441), Crucifíxio, Berlin, Staatliche Museen,
Gemäldegalerie. Oleo in ligno translátum in
telam, 43×26 cm. — Closer
to
Van Eyck. — Pag.
óperum
Van Eyck. |
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La corne de salut et les entrailles de miséricorde |
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Lc 1
« 67 Et Zacharias pater ejus repletus est Spiritu
Sancto : et prophetavit, dicens : |
« 67. Et
Zacharie, son père [de Jean le Baptiste], fut rempli de
l’Esprit-Saint, et prophétisa, disant : |
68 Benedictus Dominus Deus
Israël, |
68. Béni le Seigneur,
le Dieu d’Israël ! |
quia visitavit, et fecit
redemptionem plebis suae : |
de ce qu’il a
visité et racheté son peuple, |
69 et erexit cornu salutis nobis |
69. Et nous a
dressé une corne de salut |
in domo David pueri sui, |
dans la maison de son serviteur
David, |
70 sicut locutum est per os
sanctorum, |
70. Comme il a promis par la
bouche de ses saints prophètes, |
qui a saeculo sunt, prophetarum
ejus : |
qui ont
été depuis le siècle, |
71 salutem ex inimicis nostris, |
71. De nous sauver de nos
ennemis |
et de manu omnium qui oderunt
nos : |
et de la main de tous ceux qui
nous haïssent, |
72 ad faciendam misericordiam
cum patribus nostris : |
72. Pour accomplir ses
miséricordes envers nos pères, |
et memorari testamenti sui
sancti : |
en souvenir de son alliance
sainte ; |
73 jusjurandum, quod juravit ad
Abraham patrem nostrum, |
73. Selon le serment
qu’il a juré à Abraham, notre
père, |
daturum se nobis |
de faire pour nous, |
74 ut sine timore, de manu
inimicorum nostrorum liberati, |
74. Que sans crainte et
délivrés de la main de nos ennemis, |
serviamus illi |
nous le servions |
75 in sanctitate et justitia
coram ipso, |
75. Dans la sainteté
et la justice, devant lui |
omnibus diebus nostris. |
tous les jours de notre vie. |
76 Et tu puer, propheta
Altissimi vocaberis : |
76. Et toi, petit enfant, tu
seras appelé prophète du
Très-Haut ; |
praeibis enim ante faciem Domini
parare vias ejus, |
car tu marcheras devant la face
du Seigneur pour lui préparer ses voies ; |
77 ad dandam scientiam salutis
plebi ejus |
77. Pour donner au peuple la
science du salut, |
in remissionem peccatorum eorum |
et pour la rémission
de ses péchés, |
78 per viscera misericordiae Dei
nostri, |
78. Par les entrailles
de la miséricorde de notre Dieu, |
in quibus visitavit nos, oriens
ex alto : |
avec lesquelles est venu nous
visiter le levant (1) d’en haut, |
79 illuminare his qui in
tenebris et in umbra mortis sedent : |
79. Pour éclairer
ceux qui sont assis dans les ténèbres et
l’ombre de la mort, |
ad dirigendos pedes nostros in
viam pacis. » |
pour diriger nos pieds dans une
voie de paix. » |
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« Oriens » « le levant » du verbe « orior », « se lever » désigne le Messie en particulier dans le livre de Zacharie (3, 8 ; 6, 12). Jean-Baptiste Glaire : « Orient ; nom dans lequel les anciens Juifs et les chrétiens reconnaissent le Messie. Compar. Luc, I, 7, 8. Le mot hébreu correspondant tsémah, qui signifie germe, rejeton, est appliqué au Messie dans Isaïe, IV, 2 ; Jérém., XXIII, 5 ; XXXIII, 15 ; aussi bien que le titre de serviteur de Dieu, dans Isaïe, XLII, 1 ; XLIX, 3 ; L, 10 ; LII, 13 ; LIII, 11. » Le « levant d’en-haut » désigne la bite en érection qui nous vient du ciel. Dieu communique la jouissance incréée et divine pas le moyen de l’humanité de Notre-Seigneur Jésus Christ. Notre Seigneur est une bite en érection. Faut-il ajouter un commentaire ? Seulement témoigner de ce que nous voyons et croyons : le Cantique de Zacharie est écrit sur la “Scène du Puits” et, mieux encore, il est la reconnaissance de l’accomplissement des promesses écrites sur la “Scène du Puits”. Le ou les auteurs de la “Scène du Puits” font partie des saints prophètes, « sanctorum (…) prophetarum », que proclament Zacharie. Nous n’entendons pas le son de leur voix, comme nous n’entendons pas que celle d’Isaïe ou de Jérémie, mais nous lisons leurs prophéties. Nous ne sommes pas dans la préhistoire mais bien dans le temps « a saeculo », « depuis le siècle » c’est-à-dire ici les temps antiques. |
Concordance avec les images chrétiennes |
L’agneau immolé frappé à la gorge |
Hubert (†
Gent, 1426) et Jan (c. 1390 – Brugge, 1441), Altáris tábula ab Agno mýstico - FR. Le
Retable de l’Agneau mystique, perfectum in 1432, Gent,
Sint-Baafskathedraal FR Cathédrale Saint Bavon. Oleo in ligno, 375×520 cm. — Closer to Van Eyck.
— Pag. Agni mýstici. |
La croix-propulseur |
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Un objet se trouve sous les pieds de l’vir-avis. Il est formé de six segments de droites juxtaposés. L’objet est de forme allongée selon une diagonale (environ 26°) qui se rapproche de celle de l’vir-avis (environ 45°). La position en diagonale fait qu’une partie, à gauche, est tournée vers l’vir-avis et l’oiseau, l’autre, à droite, vers le bison et qu’une partie est haute, à gauche, et une partie basse à droite. |
La partie haute est formée de trois segments, ils dessinent une flèche et sa pointe. La partie basse est formée de quatre segments, ils dessinent une croix. Les deux parties sont unies par un segment commun. C’est le plus long et la partie centrale de l’objet, celui qui lui donne la direction que nous avons relevée. |
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Des observateurs ont reconnu que cet objet pouvait être un propulseur, un objet servant à prolonger le bras pour démultiplier la vitesse de lancement d’une arme de jet. « La
transposition devient possible
avec les mœurs des Australiens actuels :
l’ethnologue
remarquera le
propulseur, arme caractéristique de ce niveau culturel
(Montandon) » L’homme de Lascaux, totem vertical, Dr H. Seuntjens, Op. cit. |
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Une autre observation parfaitement objective, mais animée par un sentiment chrétien, nous permet aussi de reconnaitre la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voilà deux faits purement géométriques : l’objet est fait d’une croix avec une partie plus longue que les autres, cette partie est munie d’une flèche. Voilà encore un fait purement matériel et symbolique, mais symbolique au niveau le plus universel possible : la flèche peut indiquer l’entrée d’un objet dans un autre. Ce sens est de toute façon précisée par la flèche de la lance qui ouvre les entrailles du bison. Voila encore une définition du sens la flèche donnée par le dessin : la flèche du piquet se dirige à l’horizontal vers le sol quand on positionne le bison droit sur ses quatre pattes. La flèche de l’objet que nous observons peut donc être faite pour se planter en terre. Voici l’interprétation chrétienne : la flèche indique le mouvement de l’objet qui se plante en terre, la croix se trouvant alors élevée en hauteur, c’est le Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ. |
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Jan van Eyck (v.
1390-1441), |
Is 11 « 10. En ce jour-là la racine
de Jessé qui est comme
le signe des peuples ; c’est à lui que
les nations adresseront
leurs prières,
et son sépulcre sera glorieux. 11. Et il arrivera en ce
jour-là que
le Seigneur étendra une seconde fois sa main pour
posséder le reste de
son
peuple, qui aura échappé aux Assyriens, et
à l’Égypte, et à
Phétros, et
à
l’Éthiopie, et à Élam et
à Sennaar, et à Emath, et aux iles de la mer. 12.
Et
il élèvera le signe
parmi les
nations, il réunira les fugitifs
d’Israël, et les dispersés de Juda, il
les
rassemblera des quatre coins de la terre. » Jn 12 « 32. Et
moi, quand j’aurai été
élevé de la terre, j’attirerai
tout à moi ; 33. (Or il disait cela, pour marquer
de quelle
mort il devait
mourir.) » |
L’vir-avis et l’oiseau ont la même tête, non seulement une tête d’oiseau mais encore une tête au dessin parfaitement semblable. L’association entre l’objet, l’vir-avis et l’oiseau est parfaitement parallèle avec cette Parole du Seigneur Jésus à Nicodème, entendue par Saint Jean l’Évangéliste : Jn 3
« 14.
Et
comme Moïse a élevé
le serpent dans le désert, il faut de même que le
Fils de l’homme soit
élevé ;
15. Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais
qu’il ait la
vie
éternelle. » Le Seigneur Jésus rapporte un passage du livre des Nombres (21, 8-9). Le Seigneur Jésus se compare à un animal élevé sur un piquet quand Il est élevé sur la Croix. Nous avons exactement cette image dans la “Scène du Puits” : l’vir-avis réduit à l’état d’oiseau est mis à la place de la barre transversale comme le Seigneur Jésus, Homme qui, comme tout homme, est muni d’un Serpent, se réduit à l’état de Serpent quand Il est suspendu à la barre transversale de la Croix. On peut encore remarquer que les oiseaux et les reptiles sont proches comme catégories animales. L’objet est placé sous les pieds de l’vir-avis et le bout de la lance sous les pattes avant du bison. Il y a une association qu’on retrouve dans la Passion : la Croix est l’instrument de la souffrance du Seigneur Jésus alors que le glaive est l’instrument de la souffrance de la Vierge Marie : Lc 2 « 34. Et
Siméon les bénit et dit à Marie, sa
mère : Celui-ci
a été établi pour la ruine et la
résurrection d’un grand nombre en
Israël, et
en signe que l’on contredira ; 35. Et un glaive
traversera
votre âme, afin
que les pensées de beaucoup de cœurs soient
révélées. » |
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« Stabat
Mater
dolorósa Iuxta
Crucem lacrimósa, Dum
pendébat Fílius. Cuius
ánimam geméntem, Contristátam
et doléntem Pertransívit
gládius. » |
« La
Mère douloureuse se tenait debout Près
de la Croix, larmoyante, Pendant
que son Fils pendait. Alors
un Glaive transperça Son
Âme gémissante, Triste
et endolorie. » |
Hymne Stabat Mater Séquence de la Messe de Notre-Dame des Douleurs, 15 septembre. Remarquez, sur la Crucifixion de Jan van Eyck, l’os en diagonale aux pieds de la Vierge Marie et la Croix tracée sur le sol aux pieds de Saint Jean. Un objet courbe, peut-être une côte, est posé pour former la flèche du piquet. La crux-propulseur n’est pas seulement du côté de l’vir-avis mais aussi de l’oiseau, tout les deux sont du côté gauche. La corne intérieure du bison se tourne vers le côté gauche de l’vir-avis, et la blessure n’est pas encore faite. L’image de la “Scène du Puits” est inversée en miroir par rapport à la Passion de Notre-Seigneur, elle est une image prophétique. Jan van Eyck, lui, rapporte l’évènement tel qui a eu lieu : Ez 47 « 1.
Et il me fit revenir
vers la porte de la maison ; et voici que des eaux sortaient
de dessous le
seuil vers l’orient ; car la face de la maison
regardait vers
l’orient ;
or les eaux descendaient au
côté droit
du temple, vers le midi de
l’autel. » Jn 7 « 37. Le
dernier jour de la fête, qui est le plus solennel,
Jésus
se tenait debout et s’écriait, disant :
Si quelqu’un a soif,
qu’il vienne
à moi, et qu’il boive. 38. Celui qui croit en moi,
comme dit
l’Écriture, des
fleuves d’eau vive couleront de son sein. 39. Il disait cela
de
l’Esprit que
devaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car
l’Esprit
n’avait pas
encore été donné, parce que
Jésus n’était pas encore
glorifié. » Jn 19 « 34.
Seulement un des soldats ouvrit son côté avec une
lance, et
aussitôt il en sortit du sang et de
l’eau. » L’objet que nous étudions possède géométriquement une croix, il a été reconnu comme un propulseur, nous pouvons déjà l’appeler « crux-propulseur ». Nous le reconnaissons comme la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous l’appelons désormais « crux-propulseur » avec des majuscules. Nous appelons aussi la barre transversale « patibulum ». Le grand
Gaffiot, (2000) : « patibillum, i, n. (pateo) ¶ 1 barre de fermeture pour les battants d’une porte : Titin. Com. 31 ¶ 2 perche servant à guider les sarments d’une vigne : Cat. Agr. 26 ; Plin. 17, 212 ¶ 3 barre pour étendre les bras d’un condamné, traverse d’une croix : Pl. Mil. 360 ; Cic. Verr. 4, 90. » L’origine du mot est purement matérielle : l’ouverture d’une porte (pateo « être ouvert »), puis la barre qui sert à la fermer et finalement une barre en général. Cependant, par sa forme graphique et sonore, il se rapproche de pati infinitif du verbe « souffrir », le Seigneur Jésus a souffert sur cette barre transversale, la langue latine contient en elle une prophétie l’union de l’objet de la souffrance du Seigneur et de cette souffrance elle-même. Le deuxième sens rapporté par le Gaffiot se rapporte à un objet qui soutient les sarments d’une vigne, la vigne est le Seigneur Jésus : |
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Jn 15
« 1
Ego sum vitis vera, et Pater meus agricola est. » |
« 1.
Moi je suis la
vraie vigne, et mon Père est le
vigneron. » |
Il faut remarquer encore que le Seigneur a souffert justement pour ouvrir les portes fermées, le jeu de mot va très loin, très très loin, ce n’est pas commettre un abus que de parler de prophétie inscrite dans la langue. Lc 4 « 16. Il
vint à Nazareth, où il avait
été élevé, et il entra,
suivant sa coutume, le jour du sabbat, dans la synagogue, et il se leva
pour
lire. 17. On lui donna le livre du prophète
Isaïe ; et l’ayant
déroulé, il
trouva l’endroit où il était
écrit : 18. L’Esprit du Seigneur
est sur moi ;
c’est pourquoi il m’a consacré par son
onction, et m’a envoyé pour
évangéliser
les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur
brisé, 19. Annoncer aux
captifs leur
délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue, rendre
à la liberté ceux
qu’écrasent
leurs fers, publier
l’année salutaire du Seigneur, et le jour de la
rétribution. 20. Ayant
replié
le livre, il le rendit au ministre, et s’assit : Et
tous, dans
la
synagogue, avaient les yeux attachés sur lui. 21. Or il
commença à leur
dire : C’est aujourd’hui que cette
Écriture que vous venez
d’entendre est
accomplie. » Passage lu : Is 61, 1. Pourquoi la Croix
est-elle Propulseur ? Parce qu’elle expulse le
troisième
personnage hors
de la Scène. L’oiseau est orienté vers
l’extérieur de la Scène et la
flèche du
piquet indique encore un mouvement d’éloignent.
Les deux mouvements
font un
angle droit, mais par rapport aux premiers personnages, ils indiquent
tous deux
l’éloignement, la séparation. Le sens
de ce mouvement est une
profondeur
infinie, c’est un vertige. Nous l’expliquons en
détail dans la lettre
encyclique Quid
sit Homo ?,
IX, 2. Le Prêtre.
L’homme,
lorsqu’il s’unit à
sa femme, sépare l’ovule du corps de la
mère pour lui donner son
identité
propre, ce n’est plus le corps de la mère, mais le
corps de l’enfant.
En effet,
très largement, la plus grande partie de la
matière dont est constitué
la
première cellule humaine, le zygote humain, est
apportée par l’ovule,
le gamète
féminin, alors que le spermatozoïde contient
presque uniquement non de
la
matière mais une information
génétique. Le spermatozoïde, ne contient
que la
matière nécessaire au transport de
l’information, il est parole et
parole de
Vie. La Croix plantée en Terre propulse l’Enfant
vers sa propre
Vie : |
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Gn 12 « 1 Dixit
autem Dominus ad Abram : Egredere de terra tua, et
de cognatione tua, et de domo patris tui, et veni in terram quam
monstrabo
tibi. » |
« 1.
Mais le
Seigneur dit à
Abram : Sors de ton pays et de ta parenté et de la
maison de
ton père, et
viens dans la terre que je te montrerai » |
Le
texte hébreu peut se traduire : « Va
pour toi. »
c’est-à-dire
« Vis ta propre Vie. » Ps 44
« 11.
Écoutez,
ma fille, voyez et inclinez votre oreille : oubliez votre
peuple, et la
maison de votre père. 12. Et
le
roi sera épris de sa beauté ; parce
qu’il est le Seigneur
votre Dieu, et
on l’adorera. » Gn 3 « 23. Et
Adam dit : Voilà maintenant un os de mes os, et de
la chair de ma chair : celle-ci s’appellera femme,
parce
qu’elle a été
tirée d’un homme. 24. C’est pourquoi un
homme quittera son père et sa
mère, et
s’attachera à sa femme ; et ils seront
deux dans une seule
chair. » Le double mouvement de rotation des Amants produit une force centrifuge qui expulse l’enfant hors du cercle. L’enfant est mis sur orbite dans les cieux, un nouvel astre est né : Lc 10 « 20. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Nous ne nous pouvons pas ne pas rappeler ici que la “Scène du Puits” a été lue comme une carte du ciel permettant de dater le moment où elle a été peinte sur la paroi de la Grotte de Lascaux, voir Chantal Jègues-Wolkiewiez, Datation du puits de Lascaux, 2006. Encore un prodige extraordinaire à observer (et peut-être encore beaucoup d’autres) : nous avons déjà remarqué que la Croix se trouve du côté du bison et la flèche du côté du l’vir-avis et de l’oiseau. Nous voyons parfaitement que l’homme est masculin. Plusieurs éléments nous permettent de penser que le bison est féminin : 1°) il est face à l’homme en érection ; 2°) il est pénétré par une lance à l’arrière ; 3°) les entrailles ouvertes suggèrent l’accouchement d’enfant. Sur la peinture elle-même un élément au moins nous permet de penser que l’oiseau est masculin : il possède la même tête que l’vir-avis. Il faut encore ajouter un élément fondamental qui nous vient de l’interprétation chrétienne de la “Scène du Puits” : l’oiseau tient la place du « disciple que Jésus aimait », « discipulum, quem diligebat Jesus » (Jn 21, 20 ; cf. 13, 23 ; 20, 2) au pied de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous voyons donc la croix du côté féminin et la flèche du côté masculin, ces positions rejoignent les signes que nous utilisons aujourd’hui : ♂ masculin♀ féminin Et nous observons encore que la croix est en bas et la flèche en haut dans la “Scène du Puits” et dans les signes que nous utilisons aujourd’hui 17 000 ans après. |
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Nous allons voir dans un chapitre suivant (Onze droites et trois intersections de trois droites) que la troisième droite formant l’intersection au milieu de la croix est indiquée par la partie moyenne de la lance, celle qui pénètre le corps du bison. La flèche à droite est aussi un signe masculin mais celui-ci descend : Dieu, l’Époux descend vers la Création, l’Épouse. Cependant avant d’épouse la Création, Dieu Lui donne naissance, Il est d’abord une Mère, Dieu est une Femme. |
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Dieu le père est une femme |
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Le bison tient la place de Dieu le Père et il est du côté féminin de la composition. Dieu le Père est une Femme. Is 49
« 14. Et
Sion a dit : Le Seigneur m’a abandonnée,
et le Seigneur m’a
oubliée. 15. Est-ce
qu’une mère peut oublier son enfant, de sorte
qu’elle n’ait pas pitié
du fils
de son sein ? mais quand même elle
l’oublierait, pour moi,, je
ne
t’oublierai point. 16. Voici que je t’ai gravée dans
mes mains ;
tes murs sont devant mes yeux sans cesse. 17. Ils sont venus, tes
constructeurs ; ceux qui te détruisaient et te
dissipaient,
sortiront de
ton enceinte. » Is 66
« 7.
Avant d’être en travail elle a
enfanté ;
avant le temps de l’enfantement, elle a mis au monde un
enfant mâle. 8.
Qui a
jamais entendu pareille chose ? qui a jamais rien vu de
semblable ?
La terre produit-elle en un
seul jour, un peuple est-il engendré en même
temps ? Car Sion,
à peine en
travail, a enfanté ses
fils.
9.
Moi qui fais enfanter les autres, n’enfanterai-je pas
aussi ?
dit le
Seigneur ; moi qui donne aux autres la
fécondité,
demeurerai-je
stérile ? dit le Seigneur ton Dieu. 10.
Réjouissez-vous avec
Jérusalem, et
soyez dans l’allégresse avec elle, vous tous qui
l’aimez ;
joignez votre
joie à la sienne, vous tous qui pleurez sur elle ;
11. afin
que vous
suciez et que vous serez remplis, à la mamelle, ses consolations, et que vous
savouriez avec
délices la
plénitude de sa gloire. 12. Car voici ce que dit le
Seigneur :
Je ferai
couler sur elle comme un fleuve de paix, et la gloire des nations comme
un
torrent qui déborde ; vous sucerez son lait, on
vous portera à
la mamelle,
et on vous caressera sur les genoux. 13. Comme quelqu’un que
sa mère
caresse,
ainsi je vous consolerai, et vous serez consolés dans
Jérusalem. » Saint Paul, imitateur de Dieu et du Christ
(cf. Eph 5, 1 ;
1 Co 11, 1) dit de lui-même donc aussi de
Dieu et du
Seigneur
Jésus : Ga 4 « 18. Au
reste, attachez-vous au bien pour le bien, en tout temps,
et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous. 19.
Mes petits
enfants, pour qui je sens de nouveau les douleurs de
l’enfantement,
jusqu’à ce
que le Christ soit formé en vous, 20. Je voudrais
être maintenant près
de vous,
et changer mon langage, car je suis embarrassé à
votre
égard. » 1 Th 2« 7.
Nous
pouvions être à votre charge,
comme apôtres du Christ ; mais nous nous sommes
faits petits
parmi vous,
comme une nourrice qui soigne ses enfants. » La
femme est une mère. Adam donne deux noms
à sa chérie : femme « virago »
et Ève, « la vivante »
parce qu’elle était la mère de
tous les
vivants. |
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Gn 2
« 23
Dixitque Adam : Hoc
nunc os ex ossibus meis, et caro de carne mea : haec vocabitur
Virago,
quoniam de viro sumpta est. » |
« 23.
Et Adam dit : Voilà
maintenant un os de mes os, et de la chair de ma chair :
celle-ci
s’appellera femme, parce qu’elle a
été tirée d’un
homme. » |
Gn 3
« 20
Et
vocavit Adam nomen
uxoris suae, Heva : eo quod mater esset cunctorum
viventium. » |
« 20.
Adam donna à sa femme le nom
d’Ève, parce qu’elle était la
mère de tous les vivants. » |
Paternité
Divine,
fin du XIIe siècle, Tympan de
l’Église
Saint Nicolas, Tudela, Espagne (Navarre). |
Vierge à l’Enfant, Notre-Dame-du-pré, Donzy-le-pré, Nièvre (58). Extrait de : www.art-roman.net/donzy/donzy.htm |
L’art roman aussi a représenté Dieu le Père comme la Vierge Marie. En effet la Maternité Divine de la Vierge Marie provient de la Maternité Divine de Dieu le Père. Dieu le Père engendre Dieu le Fils et la Vierge Marie enfant le Fils selon la Chair, Notre Seigneur Jésus-Christ. Pourtant dans le premier engendrement et dans le second engendrement Dieu seul est à l’œuvre, la Vierge Marie est la Servante de l’Œuvre de Dieu (cf. Lc 1, 38.48). 2 M 7« 22. Elle leur dit [la mère infiniment admirable (supra modum mater mirabilis) à ses sept fils] :
Je ne sais de quelle manière vous avez paru dans mon
sein ;
car ce n’est pas moi qui vous ai donné
l’esprit, l’âme, ni la vie, et
les
membres de chacun, ce
n’est
pas
moi qui les ai assemblés, 23. Mais
bien le créateur du monde, qui a formé
l’homme à sa naissance, et qui a
donné
l’origine à toutes choses, etqui vous
rendra de nouveau avec miséricorde l’esprit et la
vie, parce que
maintenant
vous vous méprisez vous-mêmes à cause
de ses lois. » |
Dieu est l’accoucheuse d’une femme qui enfante un serpent |
Jb 26 « 13
Spiritus ejus
ornavit caelos, et obstetricante manu ejus, eductus est
coluber tortuosus. » « 13.
Son
esprit [de Dieu] a orné les cieux, et, par sa main accoucheuse,
un serpent tortueux a été
produit. » Note : « Un serpent tortueux. Le dragon, constellation de l’hémisphère boréal. » |
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Le bison accouche d’un serpent, ses entrailles, et d’un serpent dressé, le Sexe en Érection de l’vir-avis. Les trois personnages de la “Scène du Puits” représentent d’abord les Trois Personnes Divines de la Sainte et Bienheureuse Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit, ensuite la Vierge Marie, le Seigneur Jésus et le « disciple que Jésus aimait », « discipulum, quem diligebat Jesus » (Jn 21, 20 ; cf. 13, 23 ; 20, 2). Dieu est une Femme, Il donne ses Entrailles, Il accouche pour nous son Divin Fils. Dieu est aussi une accoucheuse, Il fait sortir du Ventre Béni de la Vierge Marie le « Serpent Tortueux », « coluber tortuosus », Celui qui est élevé sur la Croix et donne le Salut ou la Joie au monde (cf. Nb 21, 8-9 ; Jn 3, 14-17 ; voir plus bas Le combat de Jacob). |
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La blessure du côté et le glaive de douleur |
Jn 19
« 33 Ad Jesum autem
cum
venissent, ut viderunt eum jam mortuum,
non fregerunt ejus crura, 34 sed unus militum lancea latus ejus
aperuit, et
continuo exivit sanguis et aqua. » |
« 33.
Mais lorsqu’ils vinrent à Jésus,
et qu’ils le virent déjà mort, ils ne
rompirent point les
jambes ; 34.
Seulement un des soldats ouvrit son côté avec une
lance, et aussitôt il
en
sortit du sang et de l’eau. » |
Lc 2
« 34
Et benedixit illis
Simeon, et
dixit ad Mariam matrem ejus : Ecce positus est hic in ruinam
et in
resurrectionem multorum in Israël, et in signum cui
contradicetur : 35 et
tuam ipsius animam pertransibit gladius ut revelentur ex multis
cordibus
cogitationes. » |
« 34.
Et Siméon les bénit et dit à Marie, sa
mère : Celui-ci a été
établi pour
la ruine et la résurrection d’un grand nombre en
Israël, et en signe
que l’on
contredira ; 35. Et un glaive traversera votre âme,
afin que
les pensées
de beaucoup de cœurs soient
révélées. » |
Selon une chronologie historique, les deux évènements se suivent ainsi : le Glaive de Douleur puis la Blessure du Côté. Cependant, selon une chronologie logique (voir la lettre encyclique Quid sit Homo ? II, 2. pour l’explication détaillée des deux chronologies) la Blessure du Côté est avant le Glaive de douleur. Elle est à l’origine de la Création, de l’Église, de la Femme et même de l’Homme. Saint
Jean
Chrysostome (349-407) : « Aussi saint Paul dit-il : Nous sommes de sa chair et de ses os (Ep 5, 30), désignant par là le côté du Seigneur. De même en effet que le Seigneur a pris chair dans le côté d’Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté pour former l’Église. Et de même qu’alors il a pris de la chair du côté d’Adam, pendant l’extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et l’eau après sa mort. » Catéchèses baptismales 3, cité dans le Livre des Jours, mardi de la Ve
semaine de Carême. |
En haut : Le deuxième grand taureau de la Salle des taureaux de la grotte de Lascaux. En bas : Superposition du schéma du cœur de taureau sur le deuxième grand taureau de la Salle des taureaux : le pied de la crux-propulseur est en plein dans le cœur du taureau. |
Projection cardiaque latérale gauche (d’un cœur de taureau). Source : Chatelain E., Denoix J.M., Appareil circulatoire : le cœur. Polycopié. École nationale vétérinaire d’Alfort, Unité Pédagogique d’Anatomie des animaux domestiques. 1982, 67 p. |
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Sur la “Scène du Puits”, la corne intérieure du bison se dirige sur le côté du l’vir-avis. Le Sexe en Érection se dirige trop haut pour se planter en plein cœur car il signifie le couteau qui immole l’Agneau de Dieu au niveau du cou (voyez la définition de l’Agneau mystique et Le retable de l’Agneau mystique). Les pieds de l’vir-avis en revanche se dirigent sur le cœur du bison. Ils sont la correspondance des cornes du bison. Puisqu’une corne du bison se dirige vers le cœur de l’vir-avis, on peut penser qu’un seul des deux pieds est une arme qui se dirige sur le cœur du bison. L’interprétation selon laquelle un pied de l’vir-avis se plante dans le cœur du bison est donnée dans la grotte par le pied de la crux-propulseur placée en plein cœur du deuxième taureau de la Salle des taureaux. |
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Le combat de Jacob |
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Gn 3 « 14 Et ait Dominus Deus ad serpentem : Quia fecisti hoc, maledictus es inter omnia animantia, et bestias terrae : super pectus tuum gradieris, et terram comedes cunctis diebus vitae tuae. 15 Inimicitias ponam inter te et mulierem, et semen tuum et semen illius : ipsa conteret caput tuum, et tu insidiaberis calcaneo ejus. » | « 14. Le Seigneur Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux de la terre : tu ramperas sur ton ventre, et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie. 15. Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : Elle te brisera la tête, et toi, tu lui tendras des embuches au talon. » |
La main intérieure de l’vir-avis se dirige sur la tête du bison et les pattes avant du bison sont proches des talons de l’vir-avis. La main extérieure de l’vir-avis se dirige sur la tête de l’oiseau sur un piquet et la pointe du pique se dirige vers le bas, vers le sol, donc vers les pieds. Ces motifs sont une répétition de la prophétie adressée au serpent et entendu par Adam et Ève. En relation avec cette prophétie l’vir-avis est l’Homme, homo, mâle et femelle, masculus et feminus (cf. Gn 1, 27) et le bison Dieu. C’est le combat de l’homme avec Dieu, c’est le combat de Jacob. Gn 32
« 24. Il
demeura seul :
et voilà qu’un homme lutta avec lui
jusqu’au matin. 25. Or comme cet
homme vit
qu’il ne pouvait le vaincre, il toucha le nerf de sa cuisse,
lequel
aussitôt se
dessécha. 26. Et il lui dit : Laisse-moi ;
car déjà
se lève l’aurore.
Jacob répondit : Je ne vous laisserai point, si
vous ne me
bénissez. 27.
Il lui demanda donc : Quel est ton nom ? Il
répondit : Jacob.
28. Mais l’homme : On ne t’appellera plus,
dit-il, du nom de
Jacob, mais
du nom d’Israël ; parce que si tu as
été fort contre Dieu,
combien plus
prévaudras-tu contre les hommes ? 29. Jacob lui
demanda : Dites-moi,
de quel nom vous appelez-vous ? Il
répondit :
Pourquoi demandes-tu
mon nom ? Et il le bénit en ce même lieu.
30. Jacob appela ce
lieu du nom
Phanuel, disant : J’ai vu Dieu face à
face, et mon âme a été
sauvée. 31. Et
le soleil se leva aussitôt après qu’il
eut passé Phanuel ;
mais il boitait
d’un pied. 32. C’est pour ce motif que les enfants
d’Israël ne mangent
point
jusqu’au présent jour, le nerf qui se
dessécha dans la cuisse de Jacob,
parce
que [l’homme]
toucha le nerf
de
sa cuisse, qui fut paralysé. » L’homme est vainqueur face à Dieu, la victoire s’acquière en touchant la tête, ce qui est premier, en langue française chef vient du mot latin caput « la tête », et Dieu blesse l’homme à la hanche, ce n’est pas le talon mais la hanche et la talon sont tout de même très proches, ils font partie de la jambe au sens large. Lorsque Dieu maudit le serpent, Il se maudit Lui-Même, Il prend sur Lui la malédiction, c’est-à-dire le néant, la misère, la détresse, la tristesse de l’homme pour lui donner la Plénitude de la Vie et de la Joie Divine (Jn 10, 10). En maudissant le serpent, Dieu est en train de bénir l’homme. Nb 21 « 4. Or, ils
partirent aussi du mont Hor par la voie qui conduit à
la mer Rouge, pour aller autour de la terre
d’Édom. Et le peuple
commença à
s’ennuyer du chemin et de la fatigue ; 5. Et il
parla contre
Dieu et
contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu
retirés de
l’Égypte, pour que
nous mourions dans le désert ? Le pain nous manque,
il n’y a
pas d’eau ;
notre âme a déjà des nausées
à cause de cette nourriture très
légère.
6. C’est
pourquoi le Seigneur envoya contre le peuple des serpents
brulants : à
cause des blessures et de la mort d’un grand nombre, 7. On
vint à Moïse
et on
dit : Nous avons péché, parce que nous
avons parlé contre le
Seigneur et
contre toi : prie pour qu’il éloigne de
nous les serpents. Et
Moïse pria
pour le peuple, 8. Et le Seigneur lui dit : Fais un serpent
d’airain, et
expose-le comme un signe : celui qui ayant
été blessé, le
regardera, vivra.
9. Moïse fit donc
UN SERPENT D’AIRAIN et l’exposa comme
un signe : lorsque les blessés le regardaient, ils
étaient
guéris. » |
Is 53 |
|
« 4 Vere languores nostros ipse tulit, |
« 4. Il a vraiment lui-même pris nos langueurs, |
et dolores nostros ipse portavit ; |
et il a lui-même porté nos douleurs ; |
et nos putavimus eum quasi leprosum, |
et nous l’avons considéré comme un lépreux, |
et percussum a Deo, et humiliatum. |
frappé de Dieu et humilié. |
5 Ipse autem vulneratus est propter iniquitates nostras ; |
5. Mais lui-même il a été blessé à cause de nos iniquités, |
attritus est propter scelera nostra : |
il a été brisé à cause de nos crimes ; |
disciplina pacis nostrae super eum, |
le châtiment de notre paix, sur lui ; |
et livore ejus sanati sumus. » |
et par ses meurtrissures nous avons été guéris. » |
Jn 3
« 14.
Et
comme Moïse a élevé
le serpent dans le désert, il faut de même que le
Fils de l’homme soit
élevé ;
15. Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais
qu’il ait la
vie
éternelle. 16. Car Dieu a tellement aimé le
monde, qu’il a donné son
Fils
unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu’il
ait la vie
éternelle. 17. Car Dieu n’a pas envoyé
son Fils dans le monde pour
condamner le
monde, mais pour que le monde soit sauvé par
lui. » |
2 Co 5
« 20
Pro Christo ergo legatione
fungimur, tamquam Deo exhortante
per nos. Obsecramus pro Christo, reconciliamini Deo. 21 Eum, qui non
noverat
peccatum, pro nobis peccatum fecit, ut nos efficeremur justitia Dei in
ipso.
» |
« 20.
Nous faisons donc les fonctions
d’ambassadeurs pour le Christ, Dieu exhortant par notre
bouche. Nous
vous en
conjurons par le Christ, réconciliez-vous à Dieu.
21. Car celui qui ne
connaissait point le péché, il l’a
rendu péché pour l’amour de nous,
afin qu’en
lui nous devinssions justice de Dieu. » |
Note :
« Il
l’a rendu péché ;
c’est-à-dire il l’a traité
comme
s’il eût été le
péché même. La bonté même
de Dieu doit nous porter à
nous réconcilier avec lui. J.-C.
qui
était sans péché, Dieu l’a
fait le péché personnifié,
l’a traité comme
l’unique
pécheur, afin de détruire le
péché par sa mort. — Justice
de
Dieu ;
c’est-à-dire justes de Dieu, reconnus justes par
Dieu. Compar., pour
l’expression grammaticale,
III, 9 ;
et, pour le sens de la pensée de
l’apôtre, Rom.,
III, 21
et suiv. ; IV, 6 et suiv. » Ga 2 « 13. Le
Christ nous a rachetés de la malédiction de la
loi,
devenu malédiction pour nous, selon qu’il est
écrit : Maudit
quiconque est
pendu au bois ! » Dieu, dans le Christ, a pris sur Lui notre absence de Vie pour nous donner sa Plénitude de Vie. |
Les noces de la croix
|
Une Croix blanche est dessinée par les couleurs de la paroi là où les Amants sont unis, sous la main intérieure de l’vir-avis et la corne haute du bison. Ce sont les Noces de la Croix, le Seigneur Jésus épouse la Vierge Marie lors de sa Passion. La Croix est le Oui de Dieu à la Création, le consentement du l’Époux divin qui épouse la nature humaine. La Croix est la main tendue de Dieu à son Épouse la Création. |
Nous voyons encore que la Corne est le Oui de la Création à son Époux divin. En effet la Vierge Marie a accepté le sacrifice de son divin Fils comme Abraham avait accepté le sacrifice d’Isaac, le fils de la promesse (cf. Ga 4, 23.28). Par son consentement la Vierge Marie est fait Elle-Même sacrificatrice ou prêtre mais vraiment selon son mode propre qui est d’être associée à l’action du Seul Prêtre son Divin Fils Jésus-Christ. Le Oui de la Vierge Marie est une obéissance à un très mystérieux commandement de Dieu : « Tue-moi. » qui s’explique simplement ainsi : « Laisse-moi te donner la Vie et, pour que Je te donne la Vie, accepte que Je meurs pour toi, accepte ma Mort que Je te donne. » |
|
1 R 20
« 35
Tunc vir quidam de filiis prophetarum
dixit ad socium suum in
sermone Domini : Percute me.
(…) » |
« 35.Alors
un certain homme d’entre
les fils des prophètes dit à son compagnon avec
la parole du
Seigneur :
Frappe-moi. (…) » |
Jo 1
« 11
Et
dixerunt ad eum : Quid
faciemus tibi, et cessabit mare a
nobis ? quia mare ibat, et intumescebat. 12 Et dixit ad
eos : Tollite
me, et mittite in mare, et cessabit mare a vobis
(…) » |
« 11.Et
ils lui dirent :
Que te ferons-nous, afin que la mer se calme pour nous ? Parce
que la mer
allait en grossissant. 12. Et il leur dit :
Prenez-moi et jetez-moi dans la mer (…)» |
L’association de la Vierge Marie est parfaitement expliquée par la blessure du côté. Celle-ci a été faite après la précieuse Mort du Jésus-Christ. Dieu s’est immolé Lui-même, il est Seul la cause de sa Mort cependant il nous demande de nous associer à cette mise à mort. À la fois nous ne pouvons rien et ne faisons rien car Jésus-Christ est Mort et l’Esprit a été envoyé, à la fois nous faisons beaucoup car nous ouvrons pour nous et la Création la Source de la Vie. C’est le Baptême et l’accomplissement des vœux du Baptême : au Baptême l’Esprit nous est donné mais nous ouvrons la source du Salut en vivant de l’Esprit et selon l’Esprit qui nous est déjà donné. Moïse en effet a ouvert pour lui et le peuple la source du rocher après avoir traversé et fait traversé le peuple à travers la mer Rouge. Lors du passage de la mer rouge, Moïse est la figure de Jésus-Christ qui nous baptise dans sa Mort (cf. Rm 6, 3), lors de l’ouverture de la source du rocher, il est la figure de la Vierge Marie qui nous donner par son Oui de pouvoir accomplir les vœux du Baptême (cf Lc 1, 38) et, par conséquent, de faire que l’effet du Baptême devienne plein pour nous. Ex 17
« 5.
Et
le Seigneur répondit à Moïse :
Marche devant le peuple, et
prends avec toi des anciens d’Israël ; et
la verge dont tu as
frappé le
fleuve, prends-la en ta main, et va. 6. Voilà que moi, je me
tiendrai
là devant
toi sur la pierre d’Horeb ; et tu frapperas la
pierre, et il
en sortira de
l’eau, afin que le peuple boive. Moïse fit ainsi
devant les anciens
d’Israël » |
Jn 19
« 26 Cum vidisset ergo Jesus matrem, et discipulum
stantem, quem
diligebat, dicit matri suae : Mulier, ecce filius tuus. 27
Deinde dicit
discipulo : Ecce mater tua. Et ex illa hora accepit eam
discipulus in
sua. » |
« 26.
Lors donc que Jésus eut vu sa
mère, et, près d’elle, le disciple
qu’il aimait, il dit à sa
mère : Femme,
voilà votre fils. 27. Ensuite il dit au disciple :
Voilà ta
mère. Et
depuis cette heure-là, le disciple la prit dans ses biens. » |
Cette
Corne de Salut fait une seule chose
avec le centre de la Croix l’une des trois intersections. Ce
point
d’intersection est le premier des trois. On observe
qu’il unit les deux
autres.
Les points 2 et 3 se trouvent en effet sur deux droite
définie par deux
segments passant le point 1. La primauté
géométrique est l’annonce
prophétique
d’une primauté théologique :
c’est de la Croix que vient toute
Unité. Jn 11 « 51. Or il
ne dit pas cela de lui-même ; mais étant
le
pontife de cette année-là, il
prophétisa que Jésus devait mourir pour
la nation ;
52. Et non pas pour la nation seulement, mais encore pour rassembler en
un les
enfants de Dieu qui étaient
dispersés. » Jn 12
« 32. Et
moi, quand j’aurai
été élevé de la terre,
j’attirerai tout à
moi ; » Ep 2 « 13. Mais
maintenant que vous êtes dans le Christ Jésus,
vous qui
étiez autrefois éloignés, vous avez
été rapprochés par le sang de ce
même
Christ. 14. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des
deux choses
en a fait
une seule, détruisant dans sa chair le mur de
séparation, leurs
inimitiés ;
15. Abolissant par sa doctrine la loi des préceptes, pour
des deux
former en
lui-même un seul homme nouveau, en faisant la paix, 16. El
pour
réconcilier à
Dieu par la croix les deux réunis en un seul corps,
détruisant en
lui-même
leurs inimitiés. 17. Ainsi, venant, il a annoncé
la paix et à vous qui
étiez
loin, et à ceux qui étaient
près ; 18. Parce que c’est par lui
que nous
avons accès les uns et les autres auprès du
Père, dans un seul
Esprit. » Le rassemblement dans l’Unité est signifié par la crux-propulseur dessinée de plusieurs segments, c’est l’image de l’Église, mot grec qui signifie « convocation » et « assemblée ». |
Is 53 |
|
« 4 Vere languores nostros ipse tulit, |
« 4. Il a vraiment lui-même pris nos langueurs, |
et dolores nostros ipse portavit ; |
et il a lui-même porté nos douleurs ; |
et nos putavimus eum quasi leprosum, |
et nous l’avons considéré comme un lépreux, |
et percussum a Deo, et humiliatum. |
frappé de Dieu et humilié. |
5 Ipse autem vulneratus est propter iniquitates nostras ; |
5. Mais lui-même il a été blessé à cause de nos iniquités, |
attritus est propter scelera nostra : |
il a été brisé à cause de nos crimes ; |
disciplina pacis nostrae super eum, |
le châtiment de notre paix, sur lui ; |
et livore ejus sanati sumus. » |
et par ses meurtrissures nous avons été guéris. » |
Entendons ce « vere » : nous sommes dans l’Histoire. Cette introduction est nécessaire. Il faut comprendre quel lien existe entre le mythe du roi Œdipe et l’Histoire du Seigneur Jésus : la fable du roi Œdipe concentre par un procédé poétique ce que vit l’humanité entière, le Seigneur Jésus vit réellement tout ce que vit l’humanité car la Création tout entière est contenue en Lui. Lorsque le mythe atteint la perfection, qu’il est débarrassé des erreurs de jugements qui avait pu se mêler à lui, Sophocle l’a admirablement fait en ôtant toute intention délibérée dans le meurtre du père par le fils ; le mythe devient prophétie, une annonce de l’Histoire du Seigneur Jésus avant sa Naissance, une explication de son Histoire après sa précieuse Mort et sa glorieuse Résurrection. Dieu est tout. Le Seigneur Jésus n’est pas seulement représenté par Œdipe mais aussi par sa mère Jocaste. Revenons maintenant à la description de la “Scène du Puits”. ** * La droite indiquée par la flèche de la crux-propulseur passe sur les yeux de l’vir-avis. Elle raconte l’histoire du Roi Œdipe. Sophocle
(v. 495-406), Œdipe roi,
dernier
épisode
(extrait) : « Un
messager du palais. — Très
honorés notables de ce pays,
quel récit vous
allez entendre, quel spectacle vous allez contempler, quel deuil vous
allez
porter, vous qui avez gardé votre loyal amour à
la maison des
Labdacides. Je ne
crois pas que l’Ister ni le Phase eussent assez
d’eau pour purifier
cette demeure
de tout ce qu’elle recèle. Et bientôt
vont paraitre au grand jour de
nouvelles
horreurs, et volontairement perpétrées, cette
fois. Or il n’est peines
plus
amères que celles que l’on a voulues. Le chœur. —
Celles que nous connaissions ne sont pas, il s’en faut,
indignes des
plus
profonds gémissements. Qu’y vas-tu ajouter de
surcroit ? Le messager du palais. —
Pour vous l’apprendre d’un mot, elle est morte,
Jocaste, notre reine
vénérée ! Le chœur. —
L’infortunée ! Comment cela est-il
arrivé ? Le messager du palais. —
Elle s’est donné la mort. De ce qui
s’est passé, le plus horrible vous
est
épargné ; vos yeux n’ont point
vu. Cependant, autant que ma
mémoire saura
le retracer, apprenez le supplice de la malheureuse. Folle
d’horreur,
elle
avait traversé le vestibule et couru
jusqu’à sa chambre en s’arrachant
les
cheveux par poignées. Elle entre, repousse violemment les
vantaux
derrière elle ;
elle appelle Laïos, son défunt
époux ; elle se remémore le
passé, cette
semence dont il devait périr et qui la ferait
mère d’une progéniture
souillée.
L’infortunée gémissait sur ce lit
où elle avait conçu tour à tour un
mari de
son mari et des enfants de son enfant. Comment elle est morte, je ne le
sais
pas au juste, car Œdipe se précipitait en hurlant
et ce n’est plus
elle, dès
lors, c’est lui dont le désespoir a
captivé nos regards. Il court çà et
là,
nous demande une épée ; il veut savoir
où il trouvera sa
femme, ou plutôt,
hélas ! sa mère, sa mère qui
le porta, et qu’il a
fécondée ! Au
milieu de ses fureurs, quelque dieu sans doute la lui
découvre, car
aucun de
nous n’intervint. Poussant des cris effrayants, et comme si
quelqu’un
le
guidait, il s’élance vers la porte, il en pousse
les batta.lts, fait
irruption
dans la chambre, et nous aperçûmes sa femme pendue
à une écharpe dont
le nœud
lui serrait la gorge. A cette vue, avec des rugissements horribles, le
malheureux prince défait le nœud, et le cadavre
s’affaisse. C’était
affreux à
voir, mais ce qui suivit nous terrifia. Œdipe arrache les
épingles
dorées qui ornaient
le vêtement de la morte, il les porte à ses
paupières, il en frappe les
globes
de ses yeux. Et il crie que ses yeux ne verront plus sa
misère et ne
verront
plus son crime et que la nuit leur dérobera ceux
qu’ils n’auraient
jamais dû
voir, et qu’ils ne reconnaitront plus ceux qu’il ne
veut plus
reconnaitre. Tout
en exhalant ces plaintes, il soulevait ses paupières et
frappait,
frappait sans
relâche ... Le sang jailli des prunelles coulait sur son
menton ; cela ne
sortait pas goutte à goutte, non, mais ruisselait en pluie
noire, en
grêle de
caillots sanguinolents. Et c’est leur œuvre
à tous les deux qui éclate,
non le
malheur d’un seul, mais les maux emmêlés
des époux ! Leur
ancienne
prospérité, à bon droit
l’appelait-on prospérité.
Aujourd’hui,
affliction,
égarement, mort, honte, de tous les maux qui ont un nom, pas
un ne
manque à
l’appel. » Théâtre complet, Présentation et traduction de Robert Pignarre, FG Flammarion, 1964.
Le Seigneur Jésus a donné l’explication de ce geste mystérieux : Jn 9 « 39. Alors
Jésus dit : C’est en jugement que je suis
venu
dans ce monde, afin que ceux qui ne voient pas, voient, et que ceux qui
voient,
deviennent aveugles. » À la fin de sa vie, le Roi Œdipe devient le guide de ses guides : « Le
messager. — C’est ici qu’il
convient de
s’émerveiller. Tu l’as vu qui
s’est mis en marche sans que nulle main
amie le
guidât ; au contraire, c’est lui qui nous
conduisait
tous. » Sophocle, Œdipe à colonne, Denier épisode, Op.cit. La lumière qu’il avait reçue, la vision de sa mère et épouse pendue, la vision de Dieu crucifié, était trop vive pour ses yeux de chair, Œdipe les a détruits pour laisser grandir en lui les yeux de la Foi. Le Seigneur Jésus nous invite tous sur ce chemin : devenir aveugle pour enfin devenir voyant, c’est le chemin de Damas. Ac 9 « 1.
Cependant Saul, respirant encore menaces et meurtre contre
les disciples du Seigneur, vint auprès du prince des
prêtres, 2. Et lui
demanda
des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il y
trouvait des
hommes
et des femmes de cette voie, il les conduisît
enchainés à Jérusalem. 3.
Comme
il était en chemin, et qu’il approchait de Damas,
tout à coup une
lumière du
ciel brilla autour de lui. 4. Et, tombant à terre, il
entendit une voix
qui lui
disait : Saul, Saul, pourquoi me
persécutes-tu ? 5.
Il dit : Qui
êtes-vous, Seigneur ? Et le Seigneur : Je
suis Jésus
que tu
persécutes ; il t’est dur de regimber
contre l’aiguillon. 6.
Alors,
tremblant et frappé de stupeur, il dit : Seigneur,
que
voulez-vous que je fasse ?
7. Et le Seigneur lui répondit :
Lève-toi, entre dans la
ville ; car
c’est là que te sera dit ce qu’il faut
que tu fasses. Or les hommes qui
l’accompagnaient demeuraient tout
étonnés, entendant bien la voix, mais
ne
voyant personne. 8. Saul se leva donc de terre, et, les yeux ouverts,
il ne
voyait rien. Ainsi, le conduisant par la main, ils le firent entrer
dans Damas.
9. Et il y fut trois jours ne voyant point ; et il ne but ni
ne mangea.
10. Or il y avait un certain disciple à Damas, du nom
d’Ananie ; et le
Seigneur lui dit en vision : Ananie. Et il dit : Me
voici Seigneur.
11. Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, et va dans
la rue qu’on
appelle
Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul de
Tarse ; car il
y est en prières. 12. (Saul vit aussi un homme du nom
d’Ananie, entrant
et lui
imposant les mains, pour qu’il recouvrât la vue.)
13. Ananie
répondit :
Seigneur, j’ai appris d’un grand nombre de
personnes combien cet homme
a fait
de maux à vos saints dans Jérusalem ;
14. Ici même, il a
pouvoir des
princes des prêtres, pour charger de liens ceux qui invoquent
votre
nom. 15.
Mais le Seigneur lui repartit : Va, car cet homme
m’est un
vase
d’élection, pour porter mon nom devant les
gentils, les rois et les
enfants
d’Israël. 16. Aussi je lui montrerai combien il faut
qu’il souffre pour
mon
nom. 17. Et Ananie alla, et il entra dans la maison ; et lui
imposant les
mains, il dit : Saul mon frère, le Seigneur
Jésus, qui t’a
apparu dans le
chemin par où tu venais, m’a envoyé
pour que tu voies et que tu sois
rempli de
l’Esprit-Saint. 18. Et aussitôt
tombèrent de ses yeux comme des
écailles, et il
recouvra la vue ; et, se levant, il fut baptisé.
19. Et
lorsqu’il eut pris
de la nourriture, il fut fortifié. Or il demeura quelques
jours avec
les
disciples qui étaient à
Damas. » Quand les yeux de la Foi se seront parfaitement développés, nous verrons aussi la Lumière divine avec nos yeux de chair : Jb 19
« 25.
Car
je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu’au
dernier jour je
ressusciterai
de la terre ; 26. Et
que de nouveau je serai environné de ma peau, et que dans ma
chair je
verrai
mon Dieu. 27. Je
dois le voir moi-même, et non un autre, et mes yeux doivent
le
contempler : c’est là mon
espérance ; elle repose
dans mon
sein. » |
Le signe de la croix à l’entrée de la grotte de Lascaux |
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Voici comment nous sommes accueillis à l’entrée de la grotte de Lascaux : |
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Voici une image avec le repérage des deux parties de la crux-propulseur sur les deux cotés de l’entrée. Les deux parties sont posées à peu près sur les sommets d’un triangle orienté la pointe vers le bas comme la “Scène du Puits”. Le troisième sommet est le passage vers le diverticule axial, les côtés sont dessinés par le plafond et les parois brunes sous le plafond. |
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Pour bien comprendre les prophéties de la Salle des taureaux, il faut savoir qui sont les « ennemis du rois » (Ps 44, 6). Sont-ils ceux que le Seigneur n’aime pas ? Pas du tout ! C’est tout le contraire ! Rm 5 « 5. Or
l’espérance ne confond point, parce que la
charité de Dieu
est répandue en nos cœurs par
l’Esprit-Saint qui nous a été
donné. 6.
En effet,
pourquoi le Christ, lorsque nous étions encore infirmes,
est-il mort au
temps
marqué, pour des impies ? 7. Certes, à
peine quelqu’un
mourrait-il pour un
juste ; peut-être cependant que quelqu’un
aurait le courage de
mourir pour
un homme de bien. 8. Ainsi, Dieu témoigne son amour pour
nous, en ce que,
dans le temps où nous étions encore
pécheurs, 9. Le Christ est mort
pour nous.
Maintenant donc, justifiés par son sang, nous serons,
à plus forte
raison,
délivrés par lui de la colère. 10. Car
si, lorsque nous étions ennemis
de Dieu,
nous avons été réconciliés
avec lui par la mort de son Fils ;
à plus forte
raison, réconciliés, serons-nous
sauvés par sa vie. » Et le Seigneur Jésus a-t-il été transpercé par ceux qui ne l’aimaient pas ? Pas du tout ! C’est tout le contraire ! Za 12
« 10. Et je
répandrai sur la maison de David et sur les habitants de
Jérusalem
l’esprit de
grâce et de prières ; et ils regarderont
vers moi, qu’ils ont
percé ; » La “Scène du Puits”nous a révélée l’entière vérité : le Seigneur Jésus a été transpercé par une corne de lumière de la Vierge Marie, comme l’vir-avis est sur le point d’être transpercé par une corne du bison. Le Seigneur Jésus transperce de ses flèches ceux qu’Il aime et ceux qui L’aiment Le transperce de leur corne : voila toute la vérité, elle est ici devant nos yeux en entrant dans la Grotte de Lascaux, c’est un vertige, un abime d’émerveillement et de joie. Rogier van der Weyden l’a rapporté dans le « Triptyque Abegg ». Le récit des deux parties de la Croix est extrêmement simple : le cœur est percé, et percé d’amour puisqu’il s’agit du cœur, par le fait d’avoir transpercé un homme, celui de la “Scène du Puits”, et, en le transperçant, de l’avoir crucifié, c’est le dessin d’une extrémité de la Croix-Propuleur. La précision du récit ne laisse aucun doute : la grotte de Lascaux raconte le mystère chrétien. |
Triptyque
de la Crucifixion
« Triptyque Abegg »
(v. 1438-1440), Riggisberg
(près de
Berne), Abegg-Stiftung. |
Ce tableau de Rogier est un témoignage autobiographique, un véritable reportage-peinture : après un long chemin des Flandres vers la vallée de la Vézère, il découvre la Grotte de Lascaux accompagné d’un guide et d’un assistant. Le tableau rapporte aussi la visite de la grotte de Villars, la peinture de L’homme ou la femme et le bison est ici reproduite. |
Le deuxième grand taureau et une vache rouge de la salle des taureaux |
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Voir le même sujet dans la collection Lascaux comme modèle, vol. Van der Weyden, chap. Le triptyque de la crucifixion dit « triptyque Abegg ». Images pour lecture sur écran. |
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Un grand taureau blanc recouvert sur le ventre d’une vache rouge avec le pied de la crux-propulseur de la “Scène du Puits” dessiné sur la poitrine, fond de la Salle des taureaux sur la gauche en entrant (voir le panneau de la licorne sur le site internet de la Grotte de Lascaux). La tête de taureau qu’on aperçoit à droite est celle du troisième taureau dèjà de l’autre coté de la salle. Les peintures recouvrent un frise continue sur les deux cotés de la salle et au fond sur un arc de cercle qui les relient au-dessus du passage vers le Diverticule axial. |
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C’est le taureau reproduit (la vache n’est pas reproduite elle-même mais seulement la couleur qu’elle pose sur le ventre du taureau) dans le portrait de Sainte Marie Madeleine par Rogier van der Weyden dans le Triptyque de la Crucifixion « Triptyque Abegg » (v. 1438-1440, Riggisberg, près de Berne, Abegg-Stiftung). Rogier s’est inspiré d’un geste qui existait déjà dans la peinture. On trouve déjà ce motif dans l’art italien du XIVe siècle. |
Ambrogio Lorenzetti (c. 1290-1348), La Déploration, c. 1330-1335, Sienne, Pinacoteca nazionale. |
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La Mise au tombeau, fin du XVe s., Moscou, galerie Tretiakov. |
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La licorne à deux cornes |
Le « panneau de la licorne » |
Nous n’avons pas besoin de démontrer que l’animal qui ouvre le cortège de la grotte de Lascaux ressemble à une licorne à deux cornes. (Exactement le premier dessin est aujourd’hui « une petite tête de cheval tournée vers l’Entrée », Dictionnaire de Lascaux, 2008. L’écroulement de l’entrée peu de temps après que les peintures ont été réalisées en a peut-être fait disparaitre d’autres encore plus en avant.) « Licorne » est le nom qui, tout naturellement si on peut dire, est venu à la pensée des premiers observateurs de la grotte après sa redécouvre en 1940. C’est le nom qui lui est attribué par les conservateurs du site aujourd’hui. Le titre de ce chapitre est comique mais il rapporte tout simplement ce qu’on voit à l’entrée de la Grotte de Lascaux et ce qu’on lit dans la Vulgate. C’est encore plus amusant en latin, unicornis se traduit littéralement unicorne ou une-corne. Nous voyons à l’entrée de la Grotte de Lascaux un animal à deux cornes chacune ressemblant à la corne longue et droite de la licorne. Nous lisons dans le Psaume 21 de la Vulgate la description d’un animal appelé une-corne possédant plusieurs cornes, très certainement deux comme celles des taureaux du verset 13. |
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Ps 21
« 22
Salva me
ex ore leonis, et a
cornibus unicornium humilitatem meam. » |
« 22.
Sauvez-moi
de la gueule du lion ; et
ma faiblesse des cornes des
licornes. » |
Dans la Grotte de
Lascaux, nous nageons dans l’évidence et la fin de
toute discussion.
Quelle
idée a eu le traducteur du psaume 21(22) des Septante de
parler
d’une-corne à
deux cornes ? Et son successeur (qui n’est pas Saint
Jérôme,
lui s’est
occupé en revanche de mettre des cornes sur la
tête de Moïse) de
traduire
littéralement μονόκερως
(monokerôs) par unicornis ?
Très probablement le
traducteur a utilisé le nom
d’un animal fabuleux pour désigner le réem,
un animal qui lui était inconnu.
Le roi
David, auteur du psaume
21, vécut mille ans avant Notre-Seigneur
Jésus-Christ. « De
tous ces passages [Nb 23, 22 ; 24, 8 ;
Dt 33, 17 ; Ps 21,
22 ; 28, 6 ; Jb 39, 9-12, Is 34,
6-7], il ressort que le re’êm
était un animal bien connu
des
Hébreux,
depuis la sortie d’Égypte jusqu’au
retour de la captivité ;
(…) D’après
les inscriptions assyriennes, les aurochs devinrent de plus en plus
rares, si
bien qu’au VIe siècle avant J.-C. on les
connaissait à peine. Il n’en
est point
parlé non plus dans les livres bibliques
postérieurs à la captivité [les
retours de la captivité, il y en eu plusieurs, ont eu lieu,
autour de
500 ans
avant N.-S. J.-C.], et alors même
que le
Psaume XCI serait plus récent, la mention si
brève qu’il fait du re’êm
ne permet pas de
déterminer si le psalmiste le connaissait directement ou par
ouï-dire. »
(Dictionnaire de la Bible, Op. cit.)
Traduire le mot reém par un animal qu’il connaissait et qui n’était pas le reém aurait été une erreur alors le traducteur a choisi la licorne. C’est une première réponse. La réponse définitive est à Lascaux : la licorne à deux cornes attendait déjà depuis 15 000 ans de trouver sa place dans les Saintes Écritures. L’Esprit Saint ne fait pas d’erreur. La licorne à deux cornes est un signe posé d’emblée pour affirmer le lien entre la Grotte de Lascaux et la Vulgate. La Grotte de Lascaux doit être interprétée à la lumière de la Vulgate et la Grotte de Lascaux nous aide à voir ce qui est contenu dans la Vulgate. Bien entendu nous ne donnons pas à la Grotte de Lascaux et à la Vulgate la même dignité : notre Foi repose sur la Parole de Dieu consignée dans la Vulgate et reçue de la Tradition apostolique. La Grotte de Lascaux est seulement un éclairage, une aide à la lecture, quand bien même c’est un éclairage sublime. |