María auxiliátrix


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AD PHILIPPÉNSES

ÉPITRE DE SAINT PAUL AUX PHILIPPIENS

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INTRODUCTION

Philippes est la première ville d’Europe où S. Paul ait prêché la foi. C’était une place de moyenne importance, mais à laquelle le père d’Alexandre avait donné son nom et qu’Auguste éleva au rang de colonie romaine après la victoire qu’il avait remportée sous ses murs. L’Apôtre s’y rendit en venant de Troade, au début de sa seconde mission, l’an 57. Il s’y arrêta pour célébrer la Pâque, dans son dernier voyage à Jérusalem, en 58. À l’exemple de Lydie, qui se montra si généreux à son égard dès le moment de sa conversion, les fidèles de cette Église lui témoignèrent leur reconnaissance en lui envoyant des secours, d’abord à Thessalonique et à Corinthe, puis à Rome, dans sa première captivité. C’est de cette dernière ville, et par l’intermédiaire d’Épaphrodite, leur évêque, qui lui avait apporté leur offrande, que S. Paul leur adresse cette Lettre.

On n’y trouve ni exposition doctrinale proprement dite, ni discussion polémique, ni enchainement d’idées bien marquées. C’est une simple Lettre, assez courte, une effusion de cœur, une communication spontanée et toute paternelle, pleine de détails intimes, d’encouragements, de bons conseils, d’exhortations et d’actions de grâces. En la lisant, on sent quelle est la tendresse de S. Paul pour ses enfants en Jésus-Christ, et combien leur foi, leurs vertus, leurs progrès dans la sainteté lui sont chers. Quand il parle de leur affection pour lui, son âme déborde de consolation et de tendresse. Il espère recouvrer bientôt sa liberté ; mais en attendant, il n’a pas lieu de se plaindre de son état : Dieu fait servir au progrès de l’Évangile sa captivité même. Quoiqu’il n’ait pas pris en commençant son titre d’Apôtre, il ne néglige pas de profiter de cette occasion pour affermir ses disciples dans la foi en Notre Seigneur et les animer à la ferveur, et l’on peut remarquer que ses exhortations ne sont mêlées d’aucun reproche. L’Église de Philippes est sa joie et sa couronne. Il ne parait pas que la zizanie s’y mêlât au bon grain. L’Épitre a bien quelques mots à l’adresse des judaïsants, mais rien ne prouve leur présence à Philippes. Aussi voyons-nous dans les Actes que les Juifs y étaient peu nombreux. Ils n’y avaient pas même de synagogues, et l’Évangile ne dut pas faire beaucoup de conquêtes dans leurs rangs.

On n’a jamais contesté l’authenticité de cette Épitre. Elle est nommée dans le Canon de Muratori et citée par les Pères les plus anciens, S. Irénée, Clément d’Alexandrie, Tertullien, etc. S. Polycarpe en fait une mention expresse dans sa Lettre à l’Église de Philippes. Elle offre au lecteur moins de difficultés que de sujets d’édification. On la divise en deux sections : 1° Félicitations et actions de grâces, I ; 2° Avis et exhortations, II-IV. (L. Bacuez.)

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ÉPITRE DE SAINT PAUL AUX PHILIPPIENS

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Philippénses - Summárium

INTRODUCTION

CHAPITRE PREMIER

Affection de saint Paul pour les Philippiens. Les liens de saint Paul fortifient les fidèles. Vérité prêchée par esprit d’envie. Confiance de saint Paul. Il est partagé entre Dieu et ses frères. Grande grâce de souffrir pour Jésus-Christ.

CHAPITRE II

Union. Humilité Abaissement et gloire de Jésus-Christ. Opérer le salut avec crainte et tremblement. Zèle de saint Paul. Vertu de Timothée. Louange d’Épaphrodite.

CHAPITRE III

Chrétien vrai circoncis. Justice de la loi et de la foi. Participation aux souffrances de Jésus-Christ. Saint Paul ne se croit pas arrivé à la perfection, mais il y tend. Faux apôtres ennemis de la croix. Chrétiens citoyens du ciel.

CHAPITRE IV

Saint Paul exhorte les Philippiens à demeurer fermes dans le Seigneur. Il leur recommande ses coopérateurs. Il leur souhaite la paix. Il loue leur libéralité, et leur souhaite la récompense. Salutations.

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CHAPITRE PREMIER

Affection de saint Paul pour les Philippiens. Les liens de saint Paul fortifient les fidèles. Vérité prêchée par esprit d’envie. Confiance de saint Paul. Il est partagé entre Dieu et ses frères. Grande grâce de souffrir pour Jésus-Christ.

1 Paulus et Timótheus, servi Jesu Christi, ómnibus sanctis in Christo Jesu, qui sunt Philíppis, cum epíscopis et diacónibus.

1. Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints dans le Christ Jésus, qui sont à Philippes, et aussi aux évêques et aux diacres.

2 Grátia vobis, et pax a Deo Patre nostro, et Dómino Jesu Christo.

2. Grâce à vous et paix par Dieu notre Père et par Notre Seigneur Jésus-Christ.

3 Grátias ago Deo meo in omni memória vestri,

3. Je rends grâces à mon Dieu en plein souvenir de vous.

4 semper in cunctis oratiónibus meis pro ómnibus vobis, cum gáudio deprecatiónem fáciens,

4. (Priant toujours avec joie pour vous tous en toutes mes prières),

5 super communicatióne vestra in Evangélio Christi a prima die usque nunc.

5. De votre participation à l’Évangile du Christ, depuis le premier jour jusqu’à présent ;

6 Confídens hoc ipsum, quia qui cœpit in vobis opus bonum, perfíciet usque in diem Christi Jesu :

6. Ayant cette confiance, que celui qui a commencé en vous la bonne œuvre, la perfectionnera jusqu’au jour du Christ Jésus ;

7 sicut est mihi justum hoc sentíre pro ómnibus vobis : eo quod hábeam vos in corde, et in vínculis meis, et in defensióne, et confirmatióne Evangélii, sócios gáudii mei omnes vos esse.

7. Et il est juste que j’aie ce sentiment pour vous tous, parce que je sens dans mon cœur que, soit dans mes liens, soit dans la défense et l’affermissement de l’Évangile, vous êtes tous participants de ma joie.

8 Testis enim mihi est Deus, quómodo cúpiam omnes vos in viscéribus Jesu Christi.

8. Car Dieu m’est témoin combien je soupire après vous dans les entrailles de Jésus-Christ.

9 Et hoc oro, ut cáritas vestra magis ac magis abúndet in sciéntia, et in omni sensu :

9. Et ce que je demande, c’est que votre charité de plus en plus abonde en science et en toute intelligence ;

10 ut probétis potióra, ut sitis sincéri, et sine offénsa in diem Christi,

10. Pour que vous choisissiez les meilleures choses, pour que vous soyez purs et sans reproche jusqu’au jour du Christ,

11 repléti fructu justítiæ per Jesum Christum, in glóriam et laudem Dei.

11. Remplis des fruits de justice par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.

12 Scire autem vos volo fratres, quia quæ circa me sunt, magis ad proféctum venérunt Evangélii :

12. Or je veux que vous sachiez, mes frères, que ce qui m’est arrivé a servi à un plus grand progrès de l’Évangile,

13 ita ut víncula mea manifésta fíerent in Christo in omni prætório, et in céteris ómnibus,

13. En sorte que mes liens sont devenus célèbres par le Christ dans tout le prétoire et partout ailleurs ;

14 et plures e frátribus in Dómino confidéntes vínculis meis, abundántius audérent sine timóre verbum Dei loqui.

14. Et que plusieurs de nos frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont beaucoup plus osé annoncer sans crainte la parole de Dieu.

15 Quidam quidem et propter invídiam et contentiónem : quidam autem et propter bonam voluntátem Christum prǽdicant :

15. Quelques-uns toutefois prêchent le Christ par envie et par esprit de contention, d’autres par une bonne volonté ;

16 quidam ex caritáte, sciéntes quóniam in defensiónem Evangélii pósitus sum.

16. Les uns par charité, sachant que j’ai été établi pour la défense de l’Évangile ;

17 Quidam autem ex contentióne Christum annúntiant non sincére, existimántes pressúram se suscitáre vínculis meis.

17. Les autres annoncent le Christ par esprit de contention et non sincèrement, croyant me susciter des tribulations dans mes liens.

18 Quid enim ? Dum omni modo sive per occasiónem, sive per veritátem, Christus annuntiétur : et in hoc gáudeo, sed et gaudébo.

18. Mais qu’importe ? Pourvu que le Christ soit annoncé de quelque manière que ce puisse être, ou par occasion, ou par un vrai zèle, je m’en réjouis et je continuerai à m’en réjouir.

19 Scio enim quia hoc mihi provéniet ad salútem, per vestram oratiónem, et subministratiónem Spíritus Jesu Christi,

19. Car je sais que ceci tournera à mon salut par vos prières et par le secours de l’Esprit de Jésus-Christ,

20 secúndum exspectatiónem et spem meam, quia in nullo confúndar : sed in omni fidúcia sicut semper, et nunc magnificábitur Christus in córpore meo, sive per vitam, sive per mortem.

20. Selon mon attente et mon espérance que je ne serai confondu en rien ; mais que parlant avec toute liberté, le Christ, maintenant comme toujours, sera glorifié en mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort.

21 Mihi enim vívere Christus est, et mori lucrum.

21. Car pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir un gain.

22 Quod si vívere in carne, hic mihi fructus óperis est, et quid éligam ignóro.

22. Que si je vis dans la chair, j’ai le fruit de mon travail ; et ainsi je ne sais que choisir.

23 Coárctor autem e duóbus : desidérium habens dissólvi, et esse cum Christo, multo magis mélius :

23. Car je me sens pressé des deux côtés, désirant d’être dissous et d’être avec Jésus-Christ, chose bien meilleure pour moi ;

24 permanére autem in carne, necessárium propter vos.

24. Et de demeurer dans la chair, chose nécessaire pour vous.

25 Et hoc confídens scio quia manébo, et permanébo ómnibus vobis ad proféctum vestrum, et gáudium fídei :

25. Aussi, confiant en cela, je sais que je resterai et que je demeurerai encore avec vous tous, pour votre avancement et pour la satisfaction de votre foi,

26 ut gratulátio vestra abúndet in Christo Jesu in me, per meum advéntum íterum ad vos.

26. Afin que vos félicitations à mon sujet abondent dans le Christ Jésus par mon retour chez vous.

27 Tantum digne Evangélio Christi conversámini : ut sive cum vénero, et vídero vos, sive absens áudiam de vobis, quia statis in uno spíritu unánimes, collaborántes fídei Evangélii :

27. Seulement vivez d’une manière digne de l’Évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et vous voie, soit qu’absent, j’entende dire que vous demeurez animés d’un même esprit, travaillant de concert pour la foi de l’Évangile,

28 et in nullo terreámini ab adversáriis : quæ illis est causa perditiónis, vobis autem salútis, et hoc a Deo :

28. Et sans que vous soyez effrayés en rien par nos adversaires, ce qui est une cause de perdition pour eux et de salut pour vous ; or cela vient de Dieu,

29 quia vobis donátum est pro Christo, non solum ut in eum credátis, sed ut étiam pro illo patiámini :

29. Puisqu’il vous a donné touchant le Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui,

30 idem certámen habéntes, quale et vidístis in me, et nunc audístis de me.

30. Soutenant le même combat que vous avez vu en moi, et que maintenant vous entendez de moi.

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CHAP. I. 27. Eph. IV, 1 ; Col. I, 10 ; I Thess. II, 12.

 

1. À tous les saints. Voy. Act. IX, 13.

3. En plein souvenir ; c’est-à-dire avec un souvenir incessant, ne vous oubliant pas un seul instant.

5. À l’Évangile du Christ ; c’est-à-dire à la foi et à la doctrine évangélique, aussi bien qu’aux peines et aux tribulations que j’ai éprouvées dans la prédication de l’Évangile.

6. La bonne œuvre, « l’œuvre de votre conversion et de votre sanctification. — La perfectionnera : vous donnera par sa grâce d’y persévérer jusqu’à la fin de votre vie, ou jusqu’au retour glorieux du Christ, que l’on croyait plus ou moins prochain. » (Crampon)

13. Les Pères grecs et la plupart des commentateurs entendent ici par prétoire, le palais de l’empereur, qui était alors Néron. Il est certain qu’on donnait ce nom à l’hôtel des gouverneurs des provinces, où l’empereur lui-même logeait dans ses voyages. On a donc pu le donner aussi au palais où il demeurait étant à Rome.

22. L’apôtre veut dire que bien que mourir pour Jésus-Christ, soit un gain pour lui, en le mettant tout de suite en possession du ciel, il doute néanmoins de ce qu’il choisirait, parce qu’en demeurant plus longtemps dans la chair, c’est-à-dire dans son corps, il pourrait encore être utile au salut de ses frères.

23. D’être dissous, délié des liens du corps.

27. Pour que la foi de l’Évangile se propage parmi ceux qui lui sont étrangers. — # « Le verbe conversámini traduit imparfaitement le grec πολιτεύεσθε (ici seulement et Act. XXIII, 1), qui signifie à la. lettre : Soyez citoyens, remplissez vos devoirs de citoyens. Cette expression avait pour but de rappeler aux lecteurs qu’ils étaient membres du royaume du Christ, dont l’évangile est le code imprescriptible. » (Fillion.) Voir aussi III, 20, note.

30. Et que maintenant vous entendez de moi ; c’est-à-dire et dans lequel vous entendez dire que je suis encore maintenant engagé.

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CHAPITRE II

Union. Humilité Abaissement et gloire de Jésus-Christ. Opérer le salut avec crainte et tremblement. Zèle de saint Paul. Vertu de Timothée. Louange d’Épaphrodite.

1 Si qua ergo consolátio in Christo, si quod solátium caritátis, si qua socíetas spíritus, si qua víscera miseratiónis :

1. Si donc il est quelque consolation dans le Christ, quelque douceur dans la charité, quelque communion d’esprit ; s’il est des entrailles de commisération,

2 impléte gáudium meum ut idem sapiátis, eámdem caritátem habéntes, unánimes, idípsum sentiéntes,

2. Comblez ma joie, étant dans les mêmes sentiments, ayant la même charité, la même âme, la même pensée ;

3 nihil per contentiónem, neque per inánem glóriam : sed in humilitáte superióres sibi ínvicem arbitrántes,

3. Rien par esprit de contention, ni par vaine gloire, mais par humilité, croyant les autres au-dessus de soi,

4 non quæ sua sunt sínguli considerántes, sed ea quæ aliórum.

4. Chacun ayant égard, non à ses propres intérêts, mais à ceux d’autrui.

5 Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Jesu :

5. Ayez en vous les sentiments qu’avait en lui le Christ Jésus,

6 qui cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo :

6. Qui, étant dans la forme de Dieu, n’a pas cru que ce fut une usurpation de se faire égal à Dieu ;

7 sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo.

7. Mais il s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, ayant été fait semblable aux hommes, et reconnu pour homme par les dehors.

8 Humiliávit semetípsum factus obédiens usque ad mortem, mortem autem crucis.

8. Il s’est humilié lui-même, s’étant fait obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.

9 Propter quod et Deus exaltávit illum, et donávit illi nomen, quod est super omne nomen :

9. C’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom ;

10 ut in nómine Jesu omne genu flectátur cæléstium, terréstrium et infernórum,

10. Afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers,

11 et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Jesus Christus in glória est Dei Patris.

11. Et que toute langue confesse que le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.

12 Itaque caríssimi mei (sicut semper obedístis), non ut in præséntia mei tantum, sed multo magis nunc in abséntia mea, cum metu et tremóre vestram salútem operámini.

12. Ainsi, mes bien-aimés (comme vous avez été toujours obéissants), non seulement en ma présence, mais bien plus encore en mon absence, comme en ce moment, opérez votre salut avec crainte et tremblement.

13 Deus est enim, qui operátur in vobis et velle, et perfícere pro bona voluntáte.

13. Car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon sa bonne volonté.

14 Omnia autem fácite sine murmuratiónibus et hæsitatiónibus :

14. Faites tout sans murmure et sans hésitations ;

15 ut sitis sine queréla, et símplices fílii Dei, sine reprehensióne in médio natiónis pravæ et pervérsæ : inter quos lucétis sicut luminária in mundo,

15. Afin que vous soyez sans reproche et sincères, comme des enfants de Dieu, sans répréhension au milieu d’une nation dépravée et perverse, parmi laquelle vous brillez comme des astres dans le monde,

16 verbum vitæ continéntes ad glóriam meam in die Christi, quia non in vácuum cucúrri, neque in vácuum laborávi.

16. Gardant la parole de vie pour ma gloire au jour du Christ, parce que ce n’est pas en vain que j’ai couru, ni en vain que j’ai travaillé.

17 Sed et si ímmolor supra sacrifícium, et obséquium fídei vestræ, gáudeo, et congrátulor ómnibus vobis.

17. Et si je suis immolé sur le sacrifice et l’oblation de votre foi, je m’en réjouis et m’en félicite avec vous tous ;

18 Idípsum autem et vos gaudéte, et congratulámini mihi.

18. Mais vous-mêmes, réjouissez-vous-en et vous en félicitez avec moi.

19 Spero autem in Dómino Jesu, Timótheum me cito míttere ad vos : ut et ego bono ánimo sim, cógnitis quæ circa vos sunt.

19. J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi, je sois consolé, ce qui vous regarde m’étant connu.

20 Néminem enim hábeo tam unánimem, qui sincéra affectióne pro vobis sollícitus sit.

20. Car je n’ai personne qui me soit aussi intimement uni et qui s’inquiète autant de vous par une affection sincère.

21 Omnes enim quæ sua sunt quærunt, non quæ sunt Jesu Christi.

21. En effet, tous cherchent leurs intérêts et non les intérêts de Jésus-Christ.

22 Experiméntum autem ejus cognóscite, quia sicut patri fílius, mecum servívit in Evangélio.

22. Or jugez-le par l’épreuve qui en a été faite, puisque, comme un fils aide son père, il m’a aidé dans la prédication de l’Évangile.

23 Hunc ígitur spero me míttere ad vos, mox ut vídero quæ circa me sunt.

23. J’ai donc dessein de vous l’envoyer dès que j’aurai pourvu à ce qui me regarde.

24 Confído autem in Dómino quóniam et ipse véniam ad vos cito.

24. Et j’ai cette confiance dans le Seigneur, que moi-même je viendrai bientôt vers vous.

25 Necessárium autem existimávi Epaphrodítum fratrem, et cooperatórem, et commilitónem meum, vestrum autem apóstolum, et minístrum necessitátis meæ, míttere ad vos :

25. Cependant j’ai jugé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite, mon frère, compagnon de mes travaux et de mes combats, votre apôtre et mon aide dans mes nécessités ;

26 quóniam quidem omnes vos desiderábat : et mœstus erat, proptérea quod audierátis illum infirmátum.

26. Parce qu’il désirait vous voir tous, et qu’il était affligé que vous l’aviez su malade.

27 Nam et infirmátus est usque ad mortem : sed Deus misértus est ejus : non solum autem ejus, verum étiam et mei, ne tristítiam super tristítiam habérem.

27. Car il a été malade jusqu’à la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais de moi aussi, afin que je n’eusse point tristesse sur tristesse.

28 Festinántius ergo misi illum, ut viso eo íterum gaudeátis, et ego sine tristítia sim.

28. Je vous l’ai donc envoyé en grande hâte, pour que le revoyant, vous vous réjouissiez, et que je ne sois plus moi-même dans l’affliction.

29 Excípite ítaque illum cum omni gáudio in Dómino, et ejúsmodi cum honóre habetóte ;

29. C’est pourquoi recevez-le en toute joie dans le Seigneur, et honorez ceux qui sont tels.

30 quóniam propter opus Christi usque ad mortem accéssit, tradens ánimam suam ut impléret id quod ex vobis déerat erga meum obséquium.

30. Car c’est à cause de l’œuvre du Christ qu’il a été tout près de la mort, livrant son âme pour accomplir envers moi le service que vous ne me pouviez rendre vous-mêmes.

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CHAP. II. 8. Hebr. II, 9. — 10. Is. XLV, 24 ; Rom. XIV, 11. — 14. I Petr. IV, 9. — 19. Act. XVI, 1. — 21. I Cor. XIII, 5.

 

6. La forme de Dieu, c’est l’être, la nature de Dieu.

12. Opérez votre salut, etc. ; c’est-à-dire défiez-vous de vous-mêmes, et attendez tout secours du ciel, de la protection divine.

14-15. Murmures contre Dieu, à cause de la sévérité de ses commandements, des épreuves auxquelles il laissait en butte les premiers chrétiens, etc.

25. * Épaphrodite était un Philippien que ses compatriotes avaient envoyé à Rome pour y porter des aumônes à S. Paul prisonnier. Là il avait été très malade. Après sa guérison, il fut chargé par l’apôtre de porter à Philippes la présente Épitre.

30. Livrant son âme. On a pu remarquer déjà plusieurs fois que dans l’Écriture l’âme se prend souvent aussi pour la vie, la personne. Compar. Matth. X, 39.

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CHAPITRE III

Chrétien vrai circoncis. Justice de la loi et de la foi. Participation aux souffrances de Jésus-Christ. Saint Paul ne se croit pas arrivé à la perfection, mais il y tend. Faux apôtres ennemis de la croix. Chrétiens citoyens du ciel.

1 De cétero, fratres mei, gaudéte in Dómino. Eadem vobis scríbere, mihi quidem non pigrum, vobis autem necessárium.

1. Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, mais c’est nécessaire pour vous.

2 Vidéte canes, vidéte malos operários, vidéte concisiónem.

2. Gardez-vous des chiens, gardez-vous des mauvais ouvriers, gardez-vous de la mutilation.

3 Nos enim sumus circumcísio, qui spíritu servímus Deo, et gloriámur in Christo Jesu, et non in carne fidúciam habéntes,

3. Car c’est nous qui sommes la circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et ne mettons pas notre confiance dans la chair.

4 quamquam ego hábeam confidéntiam et in carne. Si quis álius vidétur confídere in carne, ego magis,

4. Quoique j’aie moi aussi de quoi me confier dans la chair ; si quelqu’un croit pouvoir se confier dans la chair, je le puis davantage, moi,

5 circumcísus octávo die, ex génere Israël, de tribu Bénjamin, Hebrǽus ex Hebrǽis, secúndum legem pharisǽus,

5. Circoncis le huitième jour, moi de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu de pères hébreux ; quant à la loi, pharisien ;

6 secúndum æmulatiónem pérsequens Ecclésiam Dei, secúndum justítiam, quæ in lege est, conversátus sine queréla.

6. Quant au zèle, persécutant l’Église de Dieu ; quant à la justice de la loi, ayant vécu sans reproche.

7 Sed quæ mihi fúerunt lucra, hæc arbitrátus sum propter Christum detriménta.

7. Mais ce qui était un gain pour moi, je l’ai jugé perte à cause du Christ.

8 Verúmtamen exístimo ómnia detriméntum esse propter eminéntem sciéntiam Jesu Christi Dómini mei : propter quem ómnia detriméntum feci, et árbitror ut stércora, ut Christum lucrifáciam,

8. Bien plus, j’estime que tout est perte, auprès de l’éminente connaissance de Jésus-Christ Notre Seigneur, pour qui je me suis dépouillé de toutes choses, et je les regarde comme du fumier, afin de gagner le Christ,

9 et invéniar in illo non habens meam justítiam, quæ ex lege est, sed illam, quæ ex fide est Christi Jesu : quæ ex Deo est justítia in fide,

9. Et d’être trouvé en lui possédant non ma propre justice qui vient de la loi, mais celle qui vient de la foi dans le Christ Jésus, la justice qui vient de Dieu par la foi,

10 ad cognoscéndum illum, et virtútem resurrectiónis ejus, et societátem passiónum illíus : configurátus morti ejus :

10. Pour le connaitre ainsi que la vertu de sa résurrection, et la participation de ses souffrances ; m’étant conformé à sa mort ;

11 si quo modo occúrram ad resurrectiónem, quæ est ex mórtuis :

11. Afin que je puisse parvenir de quelque manière à la résurrection d’entre les morts ;

12 non quod jam accéperim, aut jam perféctus sim : sequor autem, si quómodo comprehéndam in quo et comprehénsus sum a Christo Jesu.

12. Non que déjà j’aie atteint jusque-là, ou que déjà je sois parfait ; mais je poursuis, pour atteindre de quelque manière le but auquel j’ai été destiné par le Seigneur Jésus.

13 Fratres, ego me non árbitror comprehendísse. Unum autem, quæ quidem retro sunt oblivíscens, ad ea vero quæ sunt prióra, exténdens meípsum,

13. Non, mes frères, je ne pense pas l’avoir atteint. Mais seulement, oubliant ce qui est en arrière, et m’avançant vers ce qui est devant,

14 ad destinátum pérsequor, ad bravíum supérnæ vocatiónis Dei in Christo Jesu.

14. Je tends au terme, au prix de la vocation céleste de Dieu dans le Christ Jésus.

15 Quicúmque ergo perfécti sumus, hoc sentiámus : et si quid áliter sápitis, et hoc vobis Deus revelábit.

15. Ainsi, tant que nous sommes parfaits, ayons ce sentiment, et si vous en avez quelque autre, Dieu vous éclairera sur celui-là aussi.

16 Verúmtamen ad quod pervénimus ut idem sapiámus, et in eádem permaneámus régula.

16. Cependant, par rapport à ce que nous connaissons, ayons les mêmes sentiments, et persévérons dans la même règle.

17 Imitatóres mei estóte, fratres, et observáte eos qui ita ámbulant, sicut habétis formam nostram.

17. Mes frères, soyez mes imitateurs, et observez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.

18 Multi enim ámbulant, quos sæpe dicébam vobis (nunc autem et flens dico) inimícos crucis Christi :

18. Car il y en a beaucoup dont je vous ai souvent parlé (et je vous en parle encore avec larmes), qui marchent en ennemis de la croix du Christ ;

19 quorum finis intéritus : quorum Deus venter est : et glória in confusióne ipsórum, qui terréna sápiunt.

19. Dont la fin sera la perdition, dont le Dieu est le ventre, qui mettent leur gloire dans leur ignominie, et qui n’ont de gout que pour les choses de la terre.

20 Nostra autem conversátio in cælis est : unde étiam Salvatórem exspectámus Dóminum nostrum Jesum Christum,

20. Pour nous, notre vie est dans les cieux : c’est de là aussi que nous attendons le Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ,

21 qui reformábit corpus humilitátis nostræ, configurátum córpori claritátis suæ, secúndum operatiónem, qua étiam possit subjícere sibi ómnia.

21. Qui réformera le corps de notre humilité en le conformant à son corps glorieux, par cette vertu efficace, par laquelle il peut s’assujettir toutes choses.

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CHAP. III. 5. Act. XXIII, 6. — 18. Rom. XVI, 17. — 21. Rom. VIII, 19-23.

 

2. Des chiens. Jésus-Christ traitait les gentils de chiens, à cause de la corruption de leurs mœurs (Matth. X, 26) ; saint Paul appelle ainsi les faux apôtres, soit à cause de l’impudence et de l’acharnement avec lequel ils déchiraient par leurs médisances les vrais apôtres de Jésus-Christ, soit parce qu’après avoir quitté le judaïsme pour devenir chrétiens, ils y revenaient, en quelque sorte, en voulant conserver la circoncision et les autres pratiques de la loi, imitant en cela les chiens, qui reviennent à ce qu’ils ont vomi, comme il est dit dans les Prov. XXVI, 11. — De la mutilation, ou du retranchement ; terme de mépris par lequel l’apôtre désigne les mêmes Juifs qui soutenaient la nécessité de la circoncision.

5. Hébreu de pères hébreux ; c’est-à-dire de pères non hellénistes, ou qui ne s’étaient pas mêlés avec les Grecs, avaient conservé la langue même de leurs pères. Compar. Act. VI, 1.

10. La vertu, la puissance de sa Résurrection par rapport aux fidèles : elle leur donne la certitude de leur réconciliation avec Dieu, et le gage de leur propre résurrection. — La communion, etc. Souffrir pour Jésus-Christ, c’est boire à son calice, participer à ses souffrances, et mériter d’avoir part à sa résurrection glorieuse.

12. Le but, etc., littér. : Ce en quoi, pour quoi j’ai été pris, saisi. L’apôtre fait allusion à ce qui lui est arrivé sur le chemin de Damas. Voy. Act. IX, 2 et suiv.

15. Ce sentiment, ceux que je viens d’exprimer en parlant de moi-même, savoir que nous n’avons pas encore atteint la perfection et que nous devons toujours y tendre. — Dieu vous éclairera : quel ménagement pour ses lecteurs !

18. Il y en a beaucoup…, non plus les docteurs judaïsants du vers. 2, mais des chrétiens qui menaient une vie molle et efféminée.

20. Notre vie est dans les cieux ; nous vivons déjà dans les cieux en esprit, par nos sentiments et notre espérance. — # « conversátio (convérsor). 1 action de tourner et retourner qqch., usage fréquent de qqch. 2 action de séjourner. 3 commerce, intimité, fréquentation. » (Gaffiot) — « Conversátio (τὸ πολίτευμα). Ce substantif exprime la même pensée que le verbe « conversámini » (πολιτεύεσθε), employé plus haut, I, 27 (voyez les notes). Le sens est donc : Pour nous, notre État (ou notre droit de cité) est dans les cieux. C.‑à‑d. : Nous sommes les citoyens du ciel. En pratique, comme traduit la Vulgate : Nous vivons par anticipation dans le ciel, d’où nous recevons notre impulsion, notre règle de conduite. — Est. Plus fortement dans le grec : ὑπάρχει, existe, se trouve. » (Fillion.)

21. Comparez avec Rom. VIII, 19-23.

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CHAPITRE IV

Saint Paul exhorte les Philippiens à demeurer fermes dans le Seigneur. Il leur recommande ses coopérateurs. Il leur souhaite la paix. Il loue leur libéralité, et leur souhaite la récompense. Salutations.

1 Itaque fratres mei caríssimi, et desideratíssimi, gáudium meum, et coróna mea : sic state in Dómino, caríssimi.

1. C’est pourquoi, mes frères très chers et très désirés, ma gloire et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés,

2 Evodíam rogo, et Sýntychen déprecor, idípsum sápere in Dómino.

2. Je prie Évodie et je conjure Sýntyche d’avoir les mêmes sentiments dans le Seigneur.

3 Etiam rogo et te, germáne compar, ádjuva illas, quæ mecum laboravérunt in Evangélio cum Cleménte, et céteris adjutóribus meis, quorum nómina sunt in libro vitæ.

3. Je te prie aussi, toi, mon fidèle compagnon, aide celles qui ont travaillé avec moi pour l’Évangile, avec Clément et mes autres coopérateurs, dont les noms sont dans le livre de vie.

4 Gaudéte in Dómino semper : íterum dico gaudéte.

4. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore, réjouissez-vous.

5 Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus prope est.

5. Que votre modestie soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche.

6 Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne, et obsecratióne, cum gratiárum actióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.

6. Ne vous inquiétez de rien, mais que dans toutes vos prières et dans toutes vos supplications ce soit avec des actions de grâces que vos demandes paraissent devant Dieu.

7 Et pax Dei, quæ exúperat omnem sensum, custódiat corda vestra, et intelligéntias vestras in Christo Jesu.

7. Et que la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée, garde vos cœurs et vos esprits dans le Christ Jésus.

8 De cétero fratres, quæcúmque sunt vera, quæcúmque pudíca, quæcúmque justa, quæcúmque sancta, quæcúmque amabília, quæcúmque bonæ famæ, siqua virtus, siqua laus disciplínæ, hæc cogitáte.

8. Enfin, mes frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est pur, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui est aimable, toute bonne réputation, tout ce qui est vertueux, tout ce qui est louable dans les mœurs, soit l’objet de vos pensées.

9 Quæ et didicístis, et accepístis, et audístis, et vidístis in me, hæc ágite : et Deus pacis erit vobíscum.

9. Ce que vous avez appris, et reçu, et entendu de moi, et vu en moi, pratiquez-le, et le Dieu de paix sera avec vous.

10 Gavísus sum autem in Dómino veheménter, quóniam tandem aliquándo refloruístis pro me sentíre, sicut et sentiebátis : occupáti autem erátis.

10. Au reste, je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que vos sentiments pour moi ont enfin refleuri : vous les aviez toujours, mais vous étiez occupés.

11 Non quasi propter penúriam dico : ego enim dídici, in quibus sum, suffíciens esse.

11. Ce n’est pas à cause du besoin que j’en ai que je parle ainsi ; car j’ai appris à être satisfait de l’état où je me trouve.

12 Scio et humiliári, scio et abundáre (ubíque et in ómnibus institútus sum) : et satiári, et esuríre, et abundáre, et penúriam pati.

12. Je sais être humilié, et je sais aussi vivre dans l’abondance (je me suis habitué partout et à tout) ; être rassasié et avoir faim ; être dans l’abondance et dans l’indigence.

13 Omnia possum in eo qui me confórtat.

13. Je puis tout en celui qui me fortifie.

14 Verúmtamen bene fecístis, communicántes tribulatióni meæ.

14. Cependant vous avez bien fait en prenant part à mes tribulations.

15 Scitis autem et vos Philippénses, quod in princípio Evangélii, quando proféctus sum a Macedónia, nulla mihi ecclésia communicávit in ratióne dati et accépti, nisi vos soli :

15. Or vous savez, vous aussi, Philippiens, qu’au commencement de ma prédication de l’Évangile, quand je partis de la Macédoine, aucune Église ne m’a fait part de ses biens à titre de compensation, si ce n’est vous seuls ;

16 quia et Thessalonícam semel et bis in usum mihi misístis.

16. Car vous m’avez envoyé une fois, et même deux, à Thessalonique, ce qui m’était nécessaire.

17 Non quia quæro datum, sed requíro fructum abundántem in ratióne vestra.

17. Non que je recherche vos dons, mais je désire le fruit qui en abondera par rapport à vous.

18 Hábeo autem ómnia, et abúndo : replétus sum, accéptis ab Epaphrodíto quæ misístis odórem suavitátis, hóstiam accéptam, placéntem Deo.

18. Car j’ai tout, j’abonde ; je suis comblé, ayant reçu par Épaphrodite ce que vous avez envoyé, oblation de suave odeur, hostie acceptée, agréable à Dieu.

19 Deus autem meus ímpleat omne desidérium vestrum secúndum divítias suas in glória in Christo Jesu.

19. Mais que mon Dieu remplisse tous vos désirs, selon ses richesses en gloire, dans le Christ Jésus.

20 Deo autem et Patri nostro glória in sǽcula sæculórum. Amen.

20. À Dieu notre Père, gloire dans tous les siècles. Amen.

21 Salutáte omnem sanctum in Christo Jesu.

21. Saluez tous les saints en Jésus-Christ.

22 Salútant vos, qui mecum sunt, fratres. Salútant vos omnes sancti, máxime autem qui de Cǽsaris domo sunt.

22. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, mais principalement ceux qui sont de la maison de César.

23 Grátia Dómini nostri Jesu Christi cum spíritu vestro. Amen.

23. Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit. Amen.

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CHAP. IV. 13. Rom. V, 3 ; II Cor. XII, 10. — 18. Rom. XII, 17.

 

1. Et très désirés ; c’est-à-dire après qui je soupire très ardemment. Compar. I, 8.

2. * Évodie, Sýntyche. C’étaient ou deux diaconesses ou deux femmes de haut rang que S. Paul exhorte à la concorde. On ignore en quoi consistaient leurs divisions.

3. * Mon fidèle compagnon. Compagnon et en grec syzyge, qu’il faudrait prendre d’après plusieurs pour un nom propre. En tout cas, on ignore qui il est. — Avec Clément. Origène et S. Jérôme nous apprennent que ce Clément est celui qui devint le pape S. Clément. On croit qu’il naquit à Rome, vers l’an 30 de notre ère, et qu’il fut le second successeur, d’autres disent le successeur immédiat de S. Pierre sur le siège de Rome. Pendant son pontificat, il écrivit une lettre célèbre aux Corinthiens. Il souffrit le martyre sous l’empereur Trajan.

4. Réjouissez-vous, était la formule ordinaire de salut chez les Grecs.

10. Vous étiez occupés ; tenus occupés au point de ne pouvoir me donner des preuves de ces sentiments ; c’est-à-dire vous en étiez empêchés. Autrement, selon le texte grec : Vous n’avez pas eu la commodité, l’occasion favorable.

15. À titre de compensation, littér. : En raison du donné et du reçu ; c’est-à-dire aucune Église, la vôtre exceptée, ne m’a donné de ses biens temporels pour les biens spirituels qu’elle avait reçus de moi. — * De la Macédoine. Voir Act. XVI, 9.

16. * À Thessalonique. Voir Act. XVII, 1.

18. * Épaphrodite. Voir plus haut, II, 25.

21, 22. Tous les saints. Voy. Act. IX, 13.

22. De César ; c’est-à-dire de Néron, dans la cour duquel l’apôtre avait fait des conversions. — * De la maison de César. Il s’agit de chrétiens au service de l’empereur, mais on ignore qui ils étaient.

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